Économie | Réformes des retraites : le gouvernement veut connaître l'avis des Français
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Réformes des retraites : le gouvernement veut connaître l'avis des Français

Marie-eve Wilson-jamin Publié par Marie-eve Wilson-jamin - le 23 août 2019 à 00:00
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Alors que la réforme des retraites devait avoir lieu fin 2019, elle pourrait bien être repoussée. Le gouvernement veut en effet mettre en place une concertation citoyenne pour recueillir les avis des Français.

Réforme des retraites : une concertation citoyenne au programme !

Surprise en cette fin d'été quant à la réforme des retraites. Le gouvernement a annoncé vouloir connaître l'avis des Français sur les différentes propositions avancées. Une concertation citoyenne va donc être organisée afin de recueillir les avis sur les propositions faites. Le projet de loi sur la réforme des retraites pourrait donc être reporté à 2020. 

Selon la ministre des Solidarités et de la Santé, les modalités, non encore définies, seront précisées début septembre. Cette concertation pourrait se dérouler sur Internet mais aussi dans les mairies ou par le biais des syndicats. Mais Agnès Buzyn a tout de même précisé que cela ne prendrait pas l'ampleur du grand Débat national. 

Un « système universel » identique pour les salariés du public et du privé

Pour rappel, le haut-commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye avait remis un rapport au gouvernement, fin juillet 2019, dans lequel il préconise de mettre en place un régime universel par points à compter de 2025. Conséquence, les 42 régimes actuels pourraient être remplacés par un « système universel », identique pour les salariés du public et du privé. L'objectif principal étant de simplifier le système. Enfin, la pension dépendra du nombre de points accumulés tout au long de sa carrière et non plus du nombre de trimestres cotisés. 

Une annonce plus ou moins bien acceptée par les syndicats : « J'y vois un côté positif (...) peut-être que nos arguments portent et que le gouvernement s'aperçoit que ça ne va pas aller de soi », a ainsi déclaré le secrétaire général de Force ouvrière, Yves Veyrier, sur LCI. Mais il prévient : « si c'est pour noyer le poisson ça ne marchera pas ». Le secrétaire national de la CFDT, Frédéric Sève, lui, assure n'avoir « rien contre » la « concertation citoyenne », surtout « si c'est pour donner de l'ampleur au débat ». Le syndicat annonce vouloir « remettre sur la table » certains sujets comme « la pénibilité, la retraite progressive et les basses pensions ».

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