Maison | Potager en permaculture : 6 étapes pour s'y mettre
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Potager en permaculture : 6 étapes pour s'y mettre

Pauline Picquette Publié par Pauline Picquette - le 20 févr. 2021 à 16:00
salade jardin permaculture

La permaculture (de « permanent agriculture » en anglais), vous en avez entendu parlée ? Un peu, beaucoup, pas du tout ? Véritable démarche protectrice de la nature et de l'écosystème, on la retrouve depuis quelques temps dans de nombreux jardins et potagers...

Le principe de base ? S’inspirer de la nature pour cultiver des espèces végétales, multiples et indigènes, qui sont en interaction entre elles. Exit engrais et insecticides, bienvenus aux surfaces bien gérées, à l’eau, au soleil, aux insectes et autres micro-organismes. On respecte la biodiversité et les écosystèmes, on les utilise en symbiose dans son jardin potager. Et si on s'y mettait ?

Etape n°1 : l’observation de son environnement

Avant de se lancer, des constats sont à faire dans son jardin :

  • Quelles sont les plantes qui poussent dans le jardin ?
  • Quels sont les petits animaux et animaux qui en sont les résidents ?
  • Comment est exposé le jardin, orienté, soumis au vent dominant ?
  • Quels sont les endroits les plus humides, ombragés ou secs ?
  • Quelles sont mes ressources en termes de matériel, de temps, de budget, d’espace ?

A l’issue de cette réflexion, on passe à l’étape suivante...

Etape n°2 : la sélection des légumes et des végétaux

Le concept ? Le potager sera polyvalent ; pas que des légumes, mais un ensemble de végétaux qui se complètent.

  • Les végétaux désirés seront regroupés par besoins et les interactions qu’elles auront entre elles : amies et alliées.
  • On privilégie des plantes qui se ressèment, moins chères, moins chronophages et plus longues dans le temps.
  • On pense aux adventices (les mauvaises herbes) qui sont utiles : auxiliaires à la terre qu’elles protègent ou nourrissent.

Etape n°3 : le croquis du projet

Très important pour éviter les échecs !

  • Quelles plantes pour se protéger des vents dominants, les mieux exposées... ?
  • Où placer les végétaux les plus consommés (légumes, aromates) pour réduire les déplacements et faciliter l’accès ?

Etape n°4 : la création des parcelles

Le principe de base ? Cultiver au-dessus du sol.

  • Il existe plusieurs types de parcelles : en trou de serrure, en lasagne, en plate-bande, en buttes, en bottes de paille.
  • On réalise des parcelles bien larges (1,20 m), en faisant attention d’en atteindre le centre.
  • On ne marche pas sur les planches de culture, ça tasse la terre et nuit aux vers de terre.
  • On ne bêche pas la terre, mais on l’aère en la griffant.
  • On place les plus hautes plantes au centre.
  • On fait pousser en hauteur : treillis, tipis, suspensions...
  • On utilise les parcelles en continu avec des plantes qui se succèdent dans la saison.
  • On plante par compagnonnage végétal (plusieurs espèces de végétaux qui s’entraident).

Etape n°5 : la couverture du sol

Les parcelles doivent être paillées en permanence - copeaux de bois, cartons, compost - en faisant des couches. Pourquoi ?

  • Pour éviter la pousse intrusive des adventices.
  • Pour limiter l’évaporation de l’eau.
  • Pour aider au travail des petits insectes et micro-organismes.

On utilise également des feuilles mortes, les tontes d’herbe (riches en azote) que l’on fait sécher 3 à 4 jours et les engrais verts du jardin fauchés ou coupés.

Etape n°6 : l’optimisation de chaque élément du jardin

Il faut réfléchir à toutes les interactions possibles des éléments du jardin : engrais verts, racines, micro-organismes, plantes choisies, déchets… Une vision globale est nécessaire.

L’élément essentiel est la récupération des eaux de pluie dans des contenants disposés aux 4 coins du jardin pour l’arrosage, les petits oiseaux… On pense également à un système de goutte à goutte.

La préservation de la biodiversité

La mise en place d’un jardin en permaculture résulte de la volonté de respecter la diversité des espèces cultivées et conservées, naturellement qui permet à de nombreux êtres vivants du jardin d’avoir gîte et couvert.

Un cercle vertueux obtenu grâce à tous les atouts d’un jardin potager en permaculture où tout est recyclé dans une éthique respectueuse de la planète : prêt(e) à vous y mettre ?