Autoroutes : « l'arnaque irlandaise » prospère

En jouant sur la charité de leurs victimes, sur des aires d’autoroute, des escrocs persuadent des automobilistes de leur avancer de l’argent en espèces. Bien entendu, aucun remboursement n’est jamais fait.

Une arnaque parfaitement rodée

Le 8 août 2019, la gendarmerie de la Haute-Garonne mettait en garde contre une escroquerie qui revient en force cet été sur les autoroutes. « Le principe est simple et vieux comme le monde : faire pitié à autrui pour délester de quelques centaines d'euros des âmes charitables », peut-on lire sur sa page Facebook. À peine arrêté, vous êtes accosté par un homme ou une femme, toujours avec un enfant, l’air triste. Dans un anglais impeccable, la personne vous raconte qu’elle s’est fait voler son passeport et son porte-monnaie, et vous demande de l’argent pour pouvoir rentrer au pays. La personne promet de vous rembourser par virement dès son retour.

Pour tenter d’ôter vos doutes, la personne vous montre une photo de sa voiture, vitre brisée, vous laisse prendre en photo sa carte d’identité, vous donne son adresse et son numéro. Son physique laisse penser qu’elle n’est certainement pas dans le besoin. En plus, vous vous dites sûrement qu’il aurait été impossible de mentir de cette façon-là devant un enfant… 

Une technique supplémentaire pour empêcher de porter plainte

Mais en réalité, face à vous, vous avez bien un escroc, qui n’avait pas la moindre intention de vous rembourser. Pour continuer à vous faire croire à son histoire, ce dernier peut aussi échanger avec vous des messages pendant plusieurs jours, en disant qu’il est en route vers l’Irlande. Cette technique est d’autant plus efficace lorsqu’ils accostent des touristes britanniques ou irlandais. En effet, au moment où ces derniers se rendent compte de l’arnaque, ils sont déjà rentrés au pays et ne peuvent pas porter plainte auprès de la police française.

Si vous rencontrez de telles personnes rencontrées sur une aire d’autoroute, la gendarmerie de la Haute-Garonne vous recommande d’appeler les forces de l’ordre. S’il s’agit de véritables victimes, la police ou la gendarmerie sauront les aider.

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