L'homéopathie ne devrait bientôt plus être remboursée
La Haute Autorité de Santé s’est prononcée, mercredi 26 juin, pour le déremboursement de l’homéopathie. Un avis qui devrait être suivi par le ministère de la Santé.
Son efficacité n'est pas prouvée
C’est désormais au gouvernement de trancher. La Commission de la transparence de la Haute Autorité de Santé (HAS) a rendu son avis, mercredi 26 juin. Comme le révèle Libération, l’organisme s’est penché en faveur du déremboursement de l’homéopathie, car son efficacité n’est pas prouvée.
L’autorité doit rendre public cet avis définitif, vendredi 28 juin, devant trois laboratoires producteurs (Boiron, Weleda et Lehning) et aux pouvoirs publics. Il vient mettre fin au processus d’évaluation scientifique de l’homéopathie. La décision revient désormais au gouvernement et plus particulièrement à Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, qui avait affirmé à plusieurs reprises qu’elle suivrait l’avis de la Commission de la transparence de la HAS.
Un millier d’emplois en France menacés
Selon l’Assurance maladie, le remboursement de l’homéopathie a représenté 126,8 millions d’euros sur environ 20 milliards pour l’ensemble des traitements sur l’année 2018. Le déremboursement de ces médicaments serait un coup dur pour les laboratoires Boiron, Weleda et Lehning. Le leader français Boiron consacre 60% de ses ventes en France à des produits homéopathiques remboursables, soit 215 millions d’euros. En cas de déremboursement, c’est une baisse de 50% des ventes qui est attendue sur la première année, puis de nouveau 50% la deuxième année. D’après le laboratoire, un millier d’emplois serait menacé.
Les partisans de l’homéopathie ne comptent pas baisser les bras. Une campagne « Mon homéo, mon choix » a été lancée, soutenue par des élus. Ils revendiquent pour l’heure plus d’un million de signatures sur leur pétition. Ils appellent à une manifestation à Paris, sur l’esplanade des Invalides, et à Lyon, place de la Comédie, vendredi 28 juin à 10h30, en marge de la publication de l’avis de la HAS.
À lire aussi : Santé : les mutuelles prêtes à réinventer la solidarité