Réforme des retraites : 62 ans restera l'âge légal de départ
Français comme politiques, tous s’accordent autour d’une certitude : il ne faut pas toucher à l’âge légal de départ à la retraite. Mais pour financer la fin de vie des Français, d’autres leviers pourraient être activés.
Les Français veulent pouvoir partir à la retraite à 62 ans
Faut-il, ou non, reculer l’âge de départ légal à la retraite ? À cette question, les Français semblent majoritaires à répondre par la négative. Selon un sondage publié par Le Figaro et LCI ce dimanche 24 mars, 61% des Français se positionnent contre un report de l’âge de départ à la retraite. Un point de vue que partagent les politiques qui se penchent sur le sujet, tel que le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, qui était l’invité de RTL ce lundi 25 mars.
Interrogé sur cette question, l’ancien ministre a estimé que la question de l’âge de départ à la retraite était un « marqueur politique extrêmement important, avec lequel [...] il ne faut pas jouer ». « Se focaliser sur ce point-là n’est pas le meilleur moyen pour faire avancer une réforme systémique », a-t-il encore ajouté.
Cumuler emploi et retraite pourrait être plus facile à l’avenir
Sur ce point, il est rejoint par le haut-commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye qui, dans un entretien au Journal du Dimanche, ce dimanche, a affirmé que la future réforme ne toucherait pas à ce point sensible. « La réforme engagée repose sur un âge légal minimum de départ à la retraite à 62 ans dans le nouveau système universel », a affirmé celui qui travaille depuis plusieurs mois à la refonte intégrale du système des retraites.
Un système qui, pour encourager à dépasser l’âge légal de la retraite, permettrait aux retraités de continuer à travailler pour gagner davantage de droits. « La reprise d’activité pourrait permettre d’obtenir des points supplémentaires », explique-t-il. « Les dispositifs de cumul emploi-retraite et retraite progressive sont trop peu utilisés car très encadrés. Nous souhaitons donc les assouplir ». Cette question devrait être à l’ordre du jour d’une prochaine réunion avec les partenaires sociaux.
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