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Retraites : les gagnants d'un allongement de la durée de cotisation

Marie-eve Wilson-jamin Publié par Marie-eve Wilson-jamin - le 28 août 2019 à 00:00
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Emmanuel Macron a évoqué sa préférence pour un allongement de la durée de cotisation plutôt qu'un report de l'âge de départ. Mais alors qui seraient les gagnants ?

Retraites : Macron préfère un allongement de la durée de cotisation plutôt qu'un report de l'âge de départ

Nouvel épisode dans le dossier de la réforme des retraites ! Emmanuel Macron, invité du journal télévisé de France 2, a précisé son point de vue. Pour « que ce soit juste en termes de cotisations (...), je préfère qu'on trouve un accord sur la durée de cotisation plutôt que sur l'âge », a-t-il ainsi plaidé. Ainsi, les salariés sont invités à travailler plus longtemps pour bénéficier de la retraite à taux plein.

Mais fini l'âge pivot ! Plus question d'atteindre 64 ans et partir. On augmenterait le nombre de trimestres nécessaires pour avoir sa pension, ce, quel que soit l'âge. Mais alors qui sortira gagnant ? Cela avantagerait en premier lieu ceux qui ont commencé à travailler tôt, qui pourraient partir plus tôt que les autres, pourvu qu'ils aient effectué le nombre de trimestres suffisants et ceux qui bénéficient de trimestres de bonification, comme les parents de famille nombreuse.

Avantage aux salariés qui ne font pas beaucoup d'études

En résumé, ce nouveau système avantagerait les salariés qui ne font pas beaucoup d'études, et pénaliserait ceux qui ont une longue formation et qui commencent à travailler plus tard. Pour être clair, actuellement, il faut cotiser 166 trimestres, soit 41 ans et demi. Mais cette durée doit augmenter dans les années qui viennent pour atteindre 43 ans, c'est-à-dire 172 trimestres, pour les Français nés après 1973. L'idée serait d'accélérer le calendrier de la réforme décidé par Marisol Touraine, pour demander de cotiser plus longtemps aussi aux salariés nés dans les années 1960.

Les syndicats, en particulier la CFDT, sont vent debout contre la nouvelle borne d'âge de 64 ans, un temps envisagée. Le fait de changer ainsi d'option permet au président d'espérer rallier la centrale syndicale réformiste. La CFDT a en effet souvent été le partenaire des différents gouvernements pour réformer les retraites. La rentrée sera-t-elle moins mouvementée que prévue pour Emmanuel Macron, sur le front social ? Rien n'est moin sûr...

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