Actualités | Affaire Khashoggi : Macron énervé après une question sur les ventes d'armes à Riyad
Actualités

Affaire Khashoggi : Macron énervé après une question sur les ventes d'armes à Riyad

Marie-eve Wilson-jamin Publié par Marie-eve Wilson-jamin - le 24 oct. 2018 à 00:00
riyad-armes © © Shutterstock

Interrogé sur une éventuelle suspension des ventes d'armes à l'Arabie Saoudite, comme l'a prôné Angela Merkel après le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi, le chef de l'État, énervé, a refusé de réagir à la déclaration de la chancelière allemande.

Macron refuse de répondre à une question sur la vente d'armes à Riyad

Interrogé mardi 23 octobre 2018, en marge du salon Euronaval sur un éventuel arrêt des ventes d'armes à l'Arabie Saoudite - une décision prise par la chancelière allemande Angela Merkel - dans le cadre de l'affaire du meurtre du journaliste Jamal Khashoggi, Emmanuel Macron a manifesté un certain agacement, refusant d'y répondre

Pour rappel, le journaliste saoudien expatrié aux États-Unis depuis ses critiques contre le prince héritier Mohammed ben Salmane, a disparu subitement le 2 octobre 2018 à Istanbul. L'homme de 59 ans a été tué au consulat saoudien de la capitale turque. Le 20 octobre 2018, sa mort est enfin reconnue par Riyad. Si plusieurs personnes sont arrêtées dans la foulée, de nombreuses voix s'élèvent pour réclamer une enquête exhaustive et indépendante.

« Je n'y répondrai pas, que ça plaise ou que ça déplaise »

« Mon agenda n’est pas dicté par les médias, que ça vous plaise ou non. Je suis sur un autre sujet. Ça n’a rien à voir avec le sujet qu’on est en train de traiter. Rien. Rien. Donc je n’y répondrai pas. Je regrette. Ça continuera tant que je serai à la place à laquelle je suis. Que ça plaise ou que ça déplaise », a répondu, agacé, le président de la République qui visitait, avec la ministre des Armées Florence Parly, ce salon des industries navales de Défense.

Interrogé une deuxième fois sur le sujet, le chef de l'État a ajouté : « Ce n'est pas parce qu'un dirigeant dit quelque chose que je suis censé réagir à chaque fois. Et donc je ne vous répondrai pas ». Justin Trudeau s'est, lui, déjà prononcé et a affirmé ne pas exclure que le Canada puisse annuler un important contrat de vente d’armes à Riyad.

À lire aussi : La justice américaine interdit la vente d'armes en 3D