Écologie | La série Planet Killers : les criminels du climat recherchés sous les projecteurs
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La série Planet Killers : les criminels du climat recherchés sous les projecteurs

Laura J. Publié par Laura J. - le 22 févr. 2023 à 08:00
La série Planet Killers : les criminels du climat recherchés sous les projecteurs

Depuis des décennies, les gouvernements du monde entier ainsi que les entités internationales mettent en place des lois et autres garde-fous visant à protéger la planète et le vivant. Limite de la pollution, protection des espèces, sauvegarde des habitats : nous savons qu’il est désormais essentiel que la législation donne des règles fortes et des limites sévères aux pratiques qui pourraient mettre en danger notre écosystème. Pourtant, certains individus n’hésitent pas à fouler du pied ces exigences légales dans une pure perspective de profit immédiat. C’est sur eux que la série documentaire Planet Killers met les projecteurs. Le réalisateur Martin Boudot propose en effet sur France 5 un zoom sur les plus grands criminels environnementaux recherchés par Interpol. Si l’écologie vous tient à cœur, voilà un programme TV qui viendra enrichir vos connaissances au sujet de la lutte contre les crimes commis à l’encontre de la planète !

Le concept de Planet Killer présenté en détail

Depuis le 23 janvier, vous pouvez visionner sur France 5 à 21h et 21h50 les épisodes de cette série inédite. A chaque volet, vous suivez le travail de l’unité des crimes environnementaux d’Interpol. Cette section a pour vocation de traquer les criminels en cavale qui font l’objet de « notices rouges ». Ces dernières sont tout simplement des demandes d’arrestation et d’extradition diffusées à travers la planète par Interpol.

Martin Boudot nous revient ici après deux ans et demi d’un travail acharné et dangereux (son équipe et lui-même ont fait l’objet de menaces de mort), et la qualité est bel et bien au rendez-vous. Il faut dire que ce journaliste d’investigation est un spécialiste des enquêtes sur les crimes et scandales environnementaux. Il avait notamment reçu le prestigieux Prix Albert Londres pour sa série précédente Vert de rage.

Le format : à chaque épisode, un gros plan sur un fugitif

La particularité du travail de Martin Boudot dans la série Planet Killer, c’est qu’il a pris le parti de se concentrer à chaque volet de ce documentaire sur un malfrat en particulier. Dans le premier épisode, vous suivez donc la traque de Cyril Astruc ayant orchestré « l’affaire du siècle » - une fraude à la TVA sur le marché du carbone qui a privé la France de 1.6 milliard de recettes fiscales et l’Union Européenne dans son ensemble de 5 milliards. Des fonds qui auraient dû contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique…

Le second volet en revanche présentera les méfaits de Samuel Jefwa dit le Brigand de l’ivoire. Il est le cerveau armé d’un groupuscule responsable d’un trafic illégal de défenses d’éléphants qui inonde la planète de cet « or » blanc ensanglanté.

A chaque épisode sera également lié un écocide différent, afin que le public puisse prendre conscience de la variété des enjeux. Dans les deux épisodes suivants, l’audimat découvrira :

  • Le Parrain des océans et comprendra comment un trafic des espèces protégées peut se faire via la pêche illégale ;
  • Le Bourreau des forêts qui parlera cette fois de la déforestation et du trafic de bois.

Des gains alléchants qui poussent les criminels toujours plus loin

L’argent généré par le trafic d’espèces, d’ivoire, de bois ou bien encore par le camouflage des pollutions industrielles, des rejets de déchets ou de l’orpaillage illégal génère pour les criminels 250 milliards de dollars de bénéfice par an.

Pour arrêter l’hémorragie, les autorités mondiales doivent donc renforcer la législation. En 2016, la Cour pénale internationale avait certes pris la décision d’élargir son mandat à des catégories de crimes environnementaux, mais l’écocide lui ne demeure toujours pas inscrit dans le droit international. Ainsi, les coupables sont rarement attrapés – souvent faute de moyens – et les peines que ces derniers encourent restent encore trop faibles pour être dissuasives. Espérons que cette série contribue à secouer les consciences…