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Affaire Grégory : Murielle Bolle brise le silence

Marie-eve Wilson-jamin Publié par Marie-eve Wilson-jamin - le 6 nov. 2018 à 00:00
Murielle Bolle se livre © © Shutterstock

Muriel Bolle se confie dans un livre intitulé Briser le silence. Il y a 34 ans, elle avait accusé en garde à vue son beau-frère Bernard Laroche du rapt du petit Grégory, avant de se rétracter. Elle témoigne et espère connaître un jour la vérité.

Murielle Bolle dit ses vérités sur l'affaire Grégory

Que s'est-il passé ce 16 octobre 1984, jour de la mort du petit Grégory ? Trente-quatre ans après, l'incertitude et les doutes demeurent. Murielle Bolle, elle, a décidé de livrer ses vérités dans un ouvrage, Briser le silence, qui sera publié ce 7 novembre 2018. Elle se confie dans diverses interviews dans le cadre de la promotion de son livre.

Sur RTL, ce lundi 5 novembre 2018, elle explique : « C'est ma façon à moi de me faire entendre », confie-t-elle. « On m'a jetée en prison. Je n'ai rien fait de mal. Et maintenant, il y a mes enfants, ma petite-fille, c'est pour ça aussi que je l'ai fait (...). On m'a fait passer pour un monstre, une tueuse d'enfant. Je ne suis pas cette personne ».

Elle accuse son beau-frère Bernard Laroche puis se rétracte... 

Pour rappel, c'est son témoignage, le 2 novembre 1984, qui fait basculer l'affaire du meurtre du petit Grégory Villemin. En effet, en garde à vue, Murielle Bolle met en cause son beau-frère Bernard Laroche dans l'enlèvement du petit garçon. L'adolescente se rétractera trois jours plus tard, affirmant avoir été poussée par les gendarmes à livrer cette version. Elle raconte : « J'ai eu tellement peur, j'avais peur des gendarmes. Ils m'ont menacée de maison de correction, m'ont dit que je ne verrais plus maman. J'en pouvais plus ».

Bernard Laroche est donc libéré. Mais le 29 mars 1985, Jean-Marie Villemin tue Bernard Laroche. Dans son livre, Murielle Bolle écrit : « Les jours qui suivent sont les pires de ma vie. J'ai tué Bernard, voilà ce que je me répète. » Le 16 novembre 2018, le Conseil constitutionnel se prononcera sur la légalité de la garde à vue du 2 novembre 1984, au cours de laquelle Murielle Bolle avait accusé son beau-frère. Quant au nom du coupable du meurtre, Murielle Bolle conclut, sur BFMTV : « J’espère qu’on saura un jour, qu’on trouvera le vrai coupable, qu’on puisse nous innocenter ».

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