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Asthme : vous avez plus de risques de l'avoir si vous exercez ces métiers

Anton Kunin Publié par Anton Kunin - le 24 août 2018 à 00:00
Travailler dans certains secteurs signifie courir un risque accru d'avoir l'asthme. © © Shutterstock

En France, 6% de la population souffrent d’asthme. Mais il existe des métiers dans lesquels ce taux de prévalence est nettement supérieur, révèle Santé Publique France dans une étude.

Travailler dans un bureau de tabac ou un salon de coiffure signifie être plus sujet à l’asthme

Boulanger-pâtissier, coiffeur, chauffeur de taxi… Statistiquement, les personnes exerçant certains métiers souffrent plus souvent d’asthme que les autres. C’est la conclusion à laquelle sont arrivés les spécialistes de Santé Publique France, après avoir analysé les données sur les remboursements des affiliés à la Sécurité sociale des indépendants.

Il existe une association positive entre l’asthme actuel et les secteurs de la boulangerie-pâtisserie, du commerce de détail non alimentaire sur les marchés, des cafés-tabacs, des débits de boisson, du transport par taxi, des écoles de conduite, des ambulances et de la coiffure. Dans certains secteurs, les hommes sont impactés, tandis que les femmes ne le sont pas, comme par exemple dans la récupération de matières recyclables, ainsi que les manèges forains et parcs d’attraction.

Exposition ignorée ou stratégie d’évitement ?

Selon les auteurs de l’étude, il se peut que les patients asthmatiques s’orientent sciemment vers certains métiers dans lesquels ils pensent qu’ils ne seront pas exposés. Une précédente étude avait en effet montré que les personnes ayant un asthme avaient deux fois plus de risque de quitter un emploi exposé comparé aux sujets non-asthmatiques.

Mais la thèse d’une exposition accrue dans ces métiers tient aussi : à y regarder de plus près, dans tous ces secteurs les salariés sont exposés à des substances irritantes telles que les gaz d’échappement (transport de voyageurs par taxi ou école de conduite), des produits de nettoyage (ambulances) ou encore la pollution atmosphérique pour les commerces sur les marchés, les manèges forains et parcs d’attraction.

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