Minute Culture : la Saint-Nicolas, plus qu’une légende !
Parmi les grandes fêtes traditionnelles, la Saint-Nicolas, fêtée le 6 décembre, a longtemps été un temps fort des fêtes de fin d’année... Mais depuis quelques décennies, c’est le Père Noël, qui est au-devant de la scène. Cependant, dans certaines régions de France (la Lorraine et l’Alsace) et de pays du nord de l’Europe (Allemagne, Suisse, Pays-Bas, Belgique…), Saint-Nicolas reste le saint préféré des enfants et des grands.
La légende de Saint-Nicolas
Qui était-il ?
Saint-Nicolas, avant d’être « saint », était évêque de la ville de Myre. Il est né au 3ème siècle à Patara en Lycie, dans le sud de la Turquie. Il était réputé par sa bonté. Il est célébré en Orient (Russie et Grèce) mais aussi en Europe du Nord depuis le 11ème siècle. Lors des croisades, ses reliques furent récupérées et transportées à Bari en Italie… mais l’histoire ne s’arrête pas là. Un chevalier lorrain les amena à Port, dont la ville devint un lieu de pèlerinage et rebaptisée Saint-Nicolas-du-Port (au sud de Nancy)… d’où le saint lorrain.
Son tenue
Il est vêtu de l’habit ecclésiastique de l’évêque, coiffé d’une mitre (le chapeau du religieux) et tenant une crosse épiscopale. Portant son habit rouge, il est considéré comme l’ancêtre du Père Noël (on le rappelle Santa-Claus, venu des USA, en 1931 avec la publicité pour Coca-Cola).
La tradition de Saint-Nicolas : 5 choses à savoir
- Il est le saint patron des enfants et leur protecteur. Selon la légende, il aurait ressuscité trois petits enfants, tués par un horrible boucher, qui voulait en faire du petit salé ! Saint-Nicolas leur a redonné vie et a puni le mécréant (Le Père Fouettard).
- Le saint lorrain est accompagné, lors de sa tournée, par une sorte de double maléfique, un étrange personnage, habillé en noir, muni d’un fouet, pour punir les enfants turbulents : le Père Fouettard.
- Dans la nuit du 5 au 6 décembre, Saint-Nicolas apporte des friandises (fruits secs, oranges, pain d’épices…) ou des cadeaux aux enfants sages. Selon les pays, les traditions changent.
- En Alsace, Saint-Nicolas a une brioche à son effigie, appelée « mannele » ou « mannala ». Quant au Père Fouettard, il est appelé « Pierre le Noir » en néerlandais, « Hans Trapp » en alsacien, « Houseker » en luxembourgeois ou encore « Schmutzi » en Suisse.
- Saint-Nicolas est aussi le saint patron des hommes célibataires de plus de 30 ans.
D'autres fêtes de fin d’année
La Saint-Martin
Elle se fête le 11 novembre ou le 10 selon les régions.
Saint-Martin (évêque de Tours) reste célèbre lorsqu’il coupa en deux son manteau militaire pour le partager avec un mendiant transi de froid lors d’un hiver rigoureux.
- En Allemagne, la légende diffère avec celle des Flandres : caché au fond d’une étable pleine d’oies, il fut retrouvé (au bruit des cacardements des volatiles) par les enfants munis de lanternes, d’où la tradition de la procession.
- En Flandre, le 10 novembre, à la tombée de la nuit, les enfants cherchent son âne, que le saint aurait perdu, en évangélisant le pays. Munis de lampions (lanternes, betteraves…), ils chantent en appelant la monture. Saint-Martin, pour les remercier aurait transformé les crottes (de l’âne) en petits pains, appelés « follards ».
La Sainte-Catherine
Fêtée le 25 novembre, elle commémore le martyre de Catherine d’Alexandrie. Dans la tradition populaire, c’est la journée dédiée aux femmes d’au moins 25 ans, encore célibataires (les Catherinettes).