Économie | Budget 2018 : les conséquences sur le quotidien des Français
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Budget 2018 : les conséquences sur le quotidien des Français

Marie-eve Wilson-jamin Publié par Marie-eve Wilson-jamin - le 5 oct. 2017 à 00:00
Le prix du litre de gazole augmentera de 2,6 centimes chaque année, pendant quatre ans.

Le Budget 2018 aura un impact concret sur le quotidien : augmentation du prix de l’essence, hausse de la CSG… Explications.

La réforme de la taxe d'habitation concernera au final 61 % des foyers assujettis à cet impôt

Présentée comme la mesure phare du projet de loi, la réforme de la taxe d'habitation, censée redonner du pouvoir d'achat aux Français, devait concerner 80 % des foyers assujettis à cet impôt, selon Emmanuel Macron. Mais, au final, voici ce que dit le texte : « À l'issue de l'application de la réforme, sur les 28,2 millions de foyers étudiés, 61 % d'entre eux seront nouvellement exonérés ». Soit, au final, 17 millions de foyers, le chiffre annoncé par le Président, mais pas le bon poucentage.

La taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) ou « fiscalité diesel » augmentera de 2,6 centimes par litre de gazole chaque année pendant quatre ans, pour s'aligner sur la fiscalité de l'essence. Si les automobilistes vont en payer le prix, l’État se frotte déjà les mains puisque le diesel devrait ainsi lui rapporter 3,7 milliards d'euros en 2018 et jusqu’à 14,2 milliards d'euros en 2022.

L'augmentation du nombre de radars devrait rapporter 928 millions d'euros

Fin 2018, 4.700 radars seront en service, soit 100 de plus que fin 2017. Les recettes générées progresseront ainsi de 10 %, pour atteindre 928 millions d'euros, selon le gouvernement. Pourtant critiquées, les niches fiscales, elles, vont augmenter de 93 milliards en 2017 à 99,8 milliards d'euros en 2018. Certaines promesses ont bien été conservées. Ainsi, un couple pourra effectuer deux déclarations d'impôt au lieu d’une seule. Cela coûtera 1,3 milliard d'euros, selon le rapport économique et financier annexé au projet de budget 2018. L'exonération des cotisations sur les heures supplémentaires a elle aussi été estimée (3,5 milliards d'euros), mais n’entrera pas en vigueur dès 2018.

Enfin, un oubli de taille a été fait dans ce budget : les retraités « aisés » (touchant une pension de plus de 1.300 euros par mois) qui vivent en maison de retraite et donc ne paient pas de taxe d'habitation. En effet, la hausse de la CSG devait être compensée par l'exonération, en trois ans, de la taxe d'habitation. Au total, ce sont tout de même 700.000 personnes qui vivent aujourd'hui en maison de retraite.

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