Économie | Les premières voitures-radars privées en service dès aujourd'hui
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Les premières voitures-radars privées en service dès aujourd'hui

Cecilia Beaudoin Publié par Cecilia Beaudoin - le 23 avr. 2018 à 00:00
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Les premiers radars embarqués à bord de voitures appartenant à des sociétés privées vont entrer en vigueur à partir de ce lundi 23 avril 2018. Pour l'instant, seules les routes de Normandie sont concernées par ce nouveau dispositif qui s'étendra au reste du pays à partir de l'été 2019. 

Externaliser les excès de vitesse pour mieux redéployer les forces de l'ordre

Dès aujourd'hui, des opérateurs privés vont pouvoir verbaliser les automobilistes en excès de vitesse. Cinq Peugeot 308 équipées de radars ont commencé, ce lundi 23 avril 2018, à sillonner les routes de Normandie, bientôt rejointes par une vingtaine d'autres. Au total donc, 26 véhicules appartenant à la société Mobiom, sélectionnée suite à un appel d'offres, effectueront cette mission sur les routes de la région. Le dispositif se généralisera à l'ensemble des routes françaises aux alentours de l'été 2019. 

Pour le ministère de l'Intérieur, le fait d'externaliser la traque aux excès de vitesse va permettre de libérer du temps aux forces de l'ordre et de les déployer sur d'autre tâches, comme le contrôle de l'alcoolémie et des stupéfiants. Autre avantage : ces véhicules banalisés pourront circuler sur les routes les plus accidentogènes sur des plages horaires plus élastiques qu'avant. 

3.500 morts sur les routes chaque année en France

Ces voitures-radar à bord desquelles prendront place les agents de Mobiom, peuvent flasher les véhicules qui dépassent comme ceux roulant en sens inverse, avec une marge de tolérance de 10 km/h. Les contrôles peuvent aussi se faire à l'arrêt, depuis le bas-côté de la route. La technologie embarquée fait que le réglage de la vitesse maximale autorisée se fera tout seul, sans intervention humaine, grâce au GPS, à une carte répertoriant les vitesses sur chaque tronçon et à des caméras situées à l’avant et à l’arrière du véhicule, capables de lire les panneaux de limitation de vitesse.

Pour faire taire les critiques, le ministère a tenu à rappeler que ces sociétés ne seront pas rémunérées au nombre de flashes émis chaque jour, mais sur la base d'un forfait fixé par l'État (nombre précis de kilomètres et d'itinéraires à effectuer quotidiennement). Pour le gouvernement, il s'agit de mettre un frein à l'insécurité routière qui tue plus de 3.500 personnes chaque année sur les routes du pays. Ce volet lié à la sécurité routière s'accompagne de la limitation de la vitesse de 90 à 80 km/h sur certaines portions de route du réseau secondaire, à compter du 1er juillet prochain.