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Une molécule anti-vieillissement testée sur l'homme

Paolo Garoscio Publié par Paolo Garoscio - le 2 mai 2017 à 00:00
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Les groupes pharmaceutiques le savent : la recherche de la jeunesse éternelle est aujourd’hui plus que jamais un marché porteur. Les crèmes anti-âge se multiplient et les traitements nouveaux sont étudiés. Un en particulier pourrait avoir de grandes chances de devenir une réalité dans les années à venir, après que les premiers tests ont été effectués avec succès sur l’homme.

Une molécule découverte en 2016 en Suisse

Tout a commencé à Lausanne, très précisément dans les laboratoires de l’école polytechnique de la ville suisse, en 2016. Cette année-là, des chercheurs de la start-up Amazentis fondée 9 ans plus tôt par Pierre Landolt, Patrick Aenischer et Chris Rinsch, en collaboration avec l’école polytechnique de Lausanne, publient dans la revue scientifique Nature les résultats de leur recherche sur une molécule très particulière, l’urolithin A.

Cette molécule a été découverte dans un fruit largement répandu : la grenade. Selon l’étude, cette molécule a la capacité de relancer l’activité des mitochondries et, notamment, leur système de recyclage, la mitophagie. L’activité réduite des mitochondries est à l’origine du vieillissement mais également de plusieurs maladies dégénératives comme Parkinson ; pouvoir relancer cette activité mitochondriale permettrait, de fait, de ralentir les effets du temps, ce qui a des applications tant au niveau esthétique qu’au niveau des maladies dégénératives en général.

Des premiers tests concluants pour le traitement d’Amazentis

Forts des conclusions de leur étude, les fondateurs d’Amazentis ont rapidement décidé d’aller plus loin et de commencer les tests sur les humains. Leur étude ne se basait en effet que sur des tests effectués sur des vers. Pour leur première phase de test sur l’homme, ils ont administré par voie orale des doses d’urolithine A, afin de tester la réception par l’organisme et la tolérance de ce dernier.

60 sujets ont été soumis à cette première phase de test : d’autres, plus poussées, suivront avant une potentielle mise sur le marché du nouveau traitement. Car les résultats sont plus que satisfaisants : pas d’effets secondaires indésirables et des résultats visibles dès 4 semaines de traitement, selon ce qu’a présenté la start-up le 28 avril 2017 à Barcelone, lors de la Conférence internationale sur la recherche consacrée à la fragilité et la sarcopénie.

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