Voitures électriques : un vrai mode de transport écolo ?
Alors que les instances européennes et mondiales voyaient dans la voiture électrique la parfaite solution pour se déplacer tout en diminuant drastiquement notre empreinte carbone, études scientifiques et publications journalistiques ont révélé les limites de ce mode de transport et certains scandales qui y sont liés. Nous avons donc voulu faire le point avec vous afin que vous puissiez mieux comprendre si les véhicules électriques sont effectivement l’option la plus écologique, et sous quelles conditions !
Le plus gros point d’accroche des véhicules électriques : les métaux nécessaires à leur batterie
Pour qu’un véhicule électrique fonctionne, il doit pouvoir emmagasiner de l’énergie. Pour cela, il doit être relié à une énorme batterie. C’est là que le plus gros problème apparait, puisqu’une batterie est composée d’une grosse quantité de métaux rares comme le cobalt, le lithium ou le graphite.
Pour se procurer ces métaux, il faut exploiter des mines. Nombreuses d’entre elles sont situées dans des pays souffrant de la sécheresse comme au Maroc, au Chili ou en Argentine par exemple. Or, pour extraire ces denrées souterraines, une gigantesque quantité d’eau est nécessaire. Des études montrent que produire 1 kg de cuivre nécessite 130 à 270 l d’eau, 1 kg de lithium 2 000 l et 1 kg de nickel jusqu’à 1 700 l… En plus de nécessiter une consommation démesurée de liquides, les exploitations minières sont une source effroyable de pollution.
L’ineptie des SUV électriques
Nous l’avons vu, une batterie d’auto électrique contient des métaux rares qui nécessitent pour leur extraction une énorme consommation d’eau et entrainent une pollution importante. Il est donc essentiel d’en consommer le moins possible. Or la quantité de métaux employée dans ces batteries varie du simple au triple en fonction que vous rouliez par exemple à bord d’une Dacia Spring de 970 kg ou dans un SUV BMW de plus de 2 tonnes…
Alors qu’un petit véhicule électrique compensera la hausse de l’empreinte carbone des phases d’extraction et de production après 15 000 km, un SUV électrique devra en revanche rouler au moins 100 000 km pour commencer à devenir plus écolo qu’une voiture thermique.
Malheureusement, le fort matraquage publicitaire a fait bondir les achats de SUV en France. Ils ne représentaient que 5 % du parc automobile en 2008 avant de grimper à 41 % en 2020, devenant la seconde source d’augmentation des émissions de CO2 à travers le globe. A l’heure d’un tournant vers l’électrique, il va donc devenir urgent de transformer nos habitudes et nous débarrasser de cette mode lourde de conséquences sur l’environnement.
La seule vraie solution : les petits véhicules électriques
La seule alternative viable pour réduire la demande en métaux et cesser de mettre à sec et polluer des régions entières de la planète est donc de bannir les gros véhicules électriques. L’avenir sera donc aux mini citadines de type quadricycles comme la Citroën Ami ou la Renault Twizy. La citadine classique comme la Renault Twingo E-Tech peut également s’avérer être un bon intermédiaire.
Les industriels misent aussi sur des véhicules encore plus petits – en dessous de 200 kg – et notamment sur les scooters électriques.