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2024 : l'année la plus chaude jamais enregistrée

Lorraine E. Publié par Lorraine E. - le 25 déc. 2024 à 12:30
2024 : l'année la plus chaude jamais enregistrée

L’année 2024 est en passe de devenir la plus chaude jamais mesurée, selon les données préliminaires de l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Pour la première fois, la température moyenne mondiale devrait dépasser 1,5 °C de réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle. Ce seuil, bien que temporaire, marque une alerte majeure pour le climat et ses conséquences globales.

Pourquoi cette hausse historique ?

Plusieurs facteurs expliquent cette augmentation exceptionnelle. D’abord, le retour du phénomène El Niño a joué un rôle déterminant. Ce cycle naturel de réchauffement des eaux de l’océan Pacifique équatorial amplifie les températures mondiales. En 2024, El Niño s’est combiné à des niveaux records d’émissions de gaz à effet de serre (GES), liées principalement aux activités humaines : combustion des énergies fossiles, déforestation et agriculture intensive.

Depuis le début de l’ère industrielle, les concentrations de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère ont augmenté de 50 %. Cette accumulation retient davantage de chaleur dans l’atmosphère, provoquant des bouleversements climatiques majeurs. En 2024, ces facteurs convergent pour créer des records sans précédent.

Quels sont les impacts observés ?

Cette chaleur extrême a de multiples répercussions sur notre planète :
Fonte des glaces : les calottes glaciaires au Groenland et en Antarctique fondent à des vitesses alarmantes, contribuant à la montée du niveau des mers.
Incendies de forêts : des régions comme le Canada, la Californie et l’Amazonie ont connu des feux de forêts d’une intensité inédite, exacerbés par la sécheresse et les températures élevées.
Sécheresses prolongées : l’Afrique de l’Est et le sud de l’Europe ont subi des périodes de sécheresse intenses, menaçant l’agriculture et les ressources en eau.
Écosystèmes marins en danger : l’acidification des océans et le blanchissement des coraux augmentent, mettant en péril la biodiversité marine.

Ces événements ne sont pas isolés. Ils s’inscrivent dans une tendance plus large d’intensification des événements climatiques extrêmes.

Que signifie le seuil de 1,5 °C ?

Ce seuil de 1,5 °C n’est pas choisi au hasard. Fixé par l’Accord de Paris en 2015, il représente la limite à ne pas dépasser pour éviter des conséquences climatiques irréversibles. Dépasser 1,5 °C, même temporairement, signifie :

  • Une augmentation des vagues de chaleur, affectant des millions de personnes.
  • Des écosystèmes fragiles incapables de s’adapter à une vitesse de changement aussi rapide.
  • Des zones côtières et des petites îles encore plus vulnérables à la montée des eaux.

Bien que ce dépassement en 2024 soit temporaire, il alerte sur notre incapacité actuelle à réduire suffisamment les émissions de GES.

Quelles solutions pour l’avenir ?

Ralentir cette tendance exige une action immédiate et coordonnée à l’échelle mondiale. Les solutions incluent :

  • La transition énergétique : abandon des énergies fossiles au profit des énergies renouvelables (solaire, éolien, hydraulique).
  • La réduction des déforestations : protéger et restaurer les forêts pour capturer le CO2 atmosphérique.
  • L’adaptation locale : construire des infrastructures résilientes (digues, villes écoresponsables) pour limiter les impacts des événements extrêmes.
  • Des changements individuels : promouvoir une consommation responsable, la sobriété énergétique et une alimentation basée sur des produits locaux et faibles en carbone.

Une alerte pour l'avenir

L’année 2024 nous rappelle que les records climatiques sont davantage une norme qu’une exception. Ce constat ne signifie pas que nous sommes impuissants, mais il met en lumière l’urgence d’agir de manière collective et coordonnée. Si les actions ne s’accélèrent pas, nous assisterons à des conséquences encore plus graves dans les prochaines décennies. 

La science est claire : limiter le réchauffement mondial est une nécessité impérative, non une option.