Actualités | Certaines carottes bio contiennent plus de pesticides que des non-bio
Actualités

Certaines carottes bio contiennent plus de pesticides que des non-bio

Marie-eve Wilson-jamin Publié par Marie-eve Wilson-jamin - le 13 oct. 2017 à 00:00
Les carottes sont des racines connues pour retenir les pesticides.  © © Shutterstock

France 3 a fait tester des carottes de plusieurs magasins : surprise, certaines certifiées bio contenaient des pesticides.

La présence de produits interdits dans la culture biologique

Un reportage de France 3, diffusé dans son journal de jeudi soir, a fait l'effet d'une bombe. La chaîne publique a fait tester en laboratoire huit marques de carottes. Provenant pour moitié du circuit classique, pour l'autre moitié de la filière agricole bio. Les journalistes voulaient vérifier l'authenticité de la certification « bio ». En effet, ces racines sont connues pour retenir les pesticides.  

Deux des quatre légumes classiques, achetés chez Lidl et dans un magasin de quartier, contenaient des traces de pesticides, mais inférieures à ce qu'autorise la réglementation. Pas de surprise donc. Mais un des lots de carottes bio vendues par le supermarché Bio c'Bon a livré des résultats surprenants. Les tests ont démontré la présence de résidus de trois produits phytosanitaires qui, eux, sont « totalement interdits dans la culture biologique ».

Pour l'UFC Que Choisir, « éthiquement, ce n'est pas une bonne nouvelle »

Et les journalistes d'expliquer : « Nos carottes non-bio achetées 89 centimes le kilo contiennent moins de résidus que ces carottes bio à 2,10 € ». Contacté par la chaîne, Bio c'Bon a tenté de se justifier ainsi : « L’évolution de l’écosystème peut expliquer la présence de quantité infime de ces produits, mais ne saurait remettre en cause la rigueur et le processus biologique de nos producteurs. La qualification bio n’est donc pas susceptible d’être remise en cause ».  

Mais aucune autre explication à cette contamination suspecte. Pas sûr que cela suffise à calmer la grogne de consommateurs qui, jusqu'alors, faisaient confiance au label. Pour sa part, l'UFC Que Choisir estime que, si les taux sont trop faibles pour provoquer un problème de santé publique, « éthiquement, ce n'est pas une bonne nouvelle ».

À lire aussi : Mieux comprendre les labels sur les produits bio