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Pourquoi le vaccin contre la grippe a été inefficace

Marie-eve Wilson-jamin Publié par Marie-eve Wilson-jamin - le 8 nov. 2017 à 00:00
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Une étude scientifique américaine estime que le faible niveau de protection l’année dernière serait lié au mode de fabrication du vaccin. Elle remet ainsi en cause son efficacité.

En 2016, le taux d'efficacité du vaccin de la grippe n'a été que de 38%

Un mois après le lancement de la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière, une étude américaine publiée ce mardi 7 novembre remet en cause l'efficacité du vaccin antigrippal. Selon les comptes rendus de l’Académie des sciences américaine (PNAS) les chercheurs ont trouvé la raison pour laquelle le vaccin de la saison dernière n'a pas été efficace.

Ainsi, si sa composition semblait bien adaptée aux virus circulants, le processus de fabrication des vaccins, réalisé sur les œufs, serait en cause. La souche vaccinale ne serait en fait pas fidèle à celle qui circule. Conséquence : en 2016, le taux d'efficacité du vaccin de la grippe n'a été que de 38%, ce qui signifie que des personnes vaccinées ont quand même été malades. Le vaccin 2017 comporte trois souches dont l'une a été modifiée, la H1N1. Cela le rendra-t-il plus efficace ?

L'efficacité du vaccin est moins bonne sur la souche du virus la plus répandue

Ce vaccin contient donc les trois souches de virus les plus courantes. Et la plus répandue l'hiver dernier, H3N2 est justement celle contre laquelle le vaccin est le moins efficace. « Pour H3N2, du fait de la difficulté qu'on a à monter une réponse immunitaire vis-à-vis de ce virus en particulier, l'efficacité vaccinale est moins bonne. Et ça c'est vraiment un problème intrinsèque au virus et à la façon de faire les vaccins », explique le Professeur Bruno Lina, virologue au CHU de Lyon, sur France 3. 

Pourtant l'Assurance maladie estime que la vaccination permet d'éviter environ 2 000 décès en moyenne par an. L'hiver dernier, l'épidémie a été plus précoce que ces six dernières saisons puisqu'elle a débuté début décembre. Et elle a été particulièrement virulente chez les personnes âgées. La majorité des patients hospitalisés étaient âgés de 65 ans et plus : 13 % appartenaient à la tranche d'âge des 65-74 ans et 56 % avaient 75 ans et plus.

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