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Levothyrox : un élément chimique pourrait expliquer les effets indésirables de la nouvelle formule

Marie-eve Wilson-jamin Publié par Marie-eve Wilson-jamin - le 8 oct. 2018 à 00:00
La nouvelle formule contiendrait des impuretés © © Shutterstock

Selon un chimiste du CNRS, des impuretés et des changements d’excipients pourraient être à l'origine des effets indésirables du médicament. Mais son analyse a été invalidée par son employeur.

Un « pic d’impureté » dans la nouvelle formule

Malheureusement, nouvel épisode dans l'affaire du Levothyrox : le journal en ligne Médiacités révèle qu’un chimiste toulousain sollicité par l’Association française des malades de la thyroïde (AFMT) a découvert un élément chimique qui pourrait expliquer les effets indésirables de la nouvelle formule.

Afin de parvenir à ces conclusions, Jean-Christophe Garrigues s’est procuré la synthèse des recherches de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Puis, il a analysé les compositions des mélanges chimiques et a alors constaté un « pic d’impureté » dans la nouvelle formule.

Le CNRS réagit et infirme les allégations du scientifique

Le scientifique s'interroge donc : « Pourquoi l’ANSM n’a-t-elle pas poussé plus loin l’analyse de cet élément, qui devient forcément inquiétant lorsque l’on est dans un contexte de crise sanitaire ? ». De leur côté, l'Agence du médicament ANSM et le laboratoire Merck ont réassuré que la nouvelle formule de ce médicament était « de bonne qualité »

Le CNRS n'a pas apprécié ses déclarations et a réagi vertement dans un communiqué : « En tant qu'employeur, le CNRS considère que l'agent n'a pas respecté la déontologie scientifique indispensable pour valider toute recherche ». Et de poursuivre : « Les résultats annoncés par Jean-Christophe Garrigues, ingénieur de recherche au CNRS, n'ayant pas été validés par le processus d'évaluation par les pairs propre à la communauté scientifique, le CNRS considère qu'ils ne constituent pas en l'état actuel des faits scientifiques. »

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