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Rapport du GIEC : des bouleversements & des atténuations

Laura J. Publié par Laura J. - le 14 mars 2022 à 11:19
Rapport du GIEC : des bouleversements & des atténuations

Le 28 février 2022, le second volet du sixième rapport d’évaluation du GIEC a été publié. Alors que le premier volet (qui avait été publié en d'août 2021) expliquait que le changement climatique était déjà bien plus rapide que prévu, cette version complémentaire est davantage axée sur les effets, les vulnérabilités mais aussi nos capacités d’adaptation à la crise du climat à venir. Nous avons voulu décrypter ces informations afin de bien comprendre quelles seraient les répercutions de ces bouleversements et les scenarios à envisager pour tenter de les atténuer.

Les impacts annoncés dans ce nouveau volet

Ce nouveau rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat a été validé par les 195 pays membres du GIEC, après avoir été rédigé par près de 270 scientifiques originaires de 67 pays différents.

La partie initiale de ce rapport était dédiée aux impacts du changement climatique sur les écosystèmes et sur les populations. Il annonce :

  • Une réduction des ressources en eau potable et en nourriture ;
  • Un impact négatif notable sur la santé dans toutes les régions de la planète (mortalité augmentée, nouvelles maladies, etc.) ;
  • Une baisse de moitié des aires de répartition des espèces animales et végétales.

Quelques chiffres clé pour mieux comprendre

Le rapport rassemble également des estimations chiffrées concernant l’impact du bouleversement climatique sur le vivant. Il prévoit :

  • Que à 3 à 14 % des espèces terrestres seront menacées d'extinction partout autour du globe ;
  • Que 3,3 à 3,6 milliards de personnes seront "très vulnérables" aux impacts du réchauffement climatique. Le degré de vulnérabilité changera bien entendu en fonction des régions et dépendra notamment des écarts de développement socio-économique ainsi que de l'utilisation non durable qui est faite des terres et des océans ;
  • Qu’1 milliard de personnes résidant en zones côtières seront menacées d'ici 2050 – rappelons que 11 % de la population mondiale vit actuellement dans ces régions.

Les conséquences en France

Le GIEC développe différents types de scénarios en fonction de l’efficacité des solutions palliatives qui pourraient être appliquées à l’horizon 2050. En fonction de ces scénarios, différents modèles plus ou moins brutaux (mais tous inquiétants) ont été révélés au public. En France, les conséquences annoncées pourraient être les suivantes :

  • Des vagues de chaleur humide difficilement supportables et de plus en plus longues ;
  • Des évènements météorologiques violents (orages, vents forts, tempêtes, cyclones, etc.) ;
  • Un moins bon rendement des récoltes, et donc une pression sur les ressources alimentaires ;
  • Une montée des eaux déplaçant les populations côtières ;
  • Une migration internationale exacerbée ;
  • L’apparition de nouvelles maladies et virus…

Les solutions à mettre en place au plus vite

Alors que les autres rapports du GIEC compilaient les différentes études scientifiques afin de dresser différents tableaux de ce qui pourrait advenir à l’horizon 2050, ce volet-ci a également intégré des préconisations.

Il lance pour commencer un appel à protéger environ 30 à 50 % de la surface de la planète, et cela tant sur terre que dans les océans et qu’autour des étendues d'eau douce, dans le but de permettre un développement "résilient" face au réchauffement, en protégeant les écosystèmes.

Il est également expliqué qu’il est important de mettre en place des infrastructures et d’aménager les territoires pour limiter les risques d’inondations (digues, restaurations de rivières et zones humides, etc.) mais aussi de sècheresses (systèmes d’irrigation, stockage de l’eau, etc.). Pour limiter les impacts sur les ressources de nourriture, il est nécessaire de retravailler l’agriculture de différentes façons (agroforesterie, agriculture urbaine, diversification des paysages, etc.).

Vous le voyez donc, si la situation est alarmante, il nous reste un gigantesque panel de solutions à mettre en place au plus vite, sachant que plus nous attendrons, plus cet éventail se réduira. Il nous faut donc agir aujourd’hui !