10 préconisations pour réduire notre consommation de pétrole
Etre dépendant le moins possible des importations de pétrole, voilà l’enjeu de l’Agence internationale de l’énergie. Des conseils pour réduire notre consommation dans le domaine des transports, grand « dispendieux » de carburant, issu du pétrole… des mesures économiques, mais aussi écologiques et surtout d’indépendance énergétique, dans un avenir proche, on l’espère !
Etat des lieux mondial
En ce printemps 2022, face au risque de choc causé par l’invasion russe en Urkraine, l’AIE a dévoilé des mesures pour réduire rapidement la consommation de pétrole en France et les pays « dits développés ». Ce plan en 10 points (en plus de celui concernant le gaz) se focalise sur le secteur des transports. Prévenir avant de subir un « choc » sur l’offre pétrolière mondiale : il est évident qu’il sera difficile de remplacer les barils de pétrole russes dans l’immédiat, donc il faut réagir maintenant.
Des mesures existent déjà et sont appliquées dans les pays aux économies avancées où « c’est faisable et culturellement acceptable » (2,7 millions de barils par jour pourraient être économisés d’ici 4 mois). Ces postures d’économie auraient encore plus d’impact si les pays émergents s’en emparaient également.
Un plan en 10 points
- Réduire d’au moins 10 km/h les limitations de vitesse sur autoroute pour les voitures et les camions : la mesure la plus efficace (en plus de la sécurité). Ce sont environ 430 000 barils de pétrole économisés/jour. C’est peu dire ! L’expérience a déjà été réalisée et a fait ses preuves : pics de pollution, trafic…
- Télétravailler jusqu’à 3 jours/semaine : 1 jour de télétravail, c’est 170 000 b/j en moins, donc 3, faites le calcul ! On l’a déjà fait pendant la crise du Covid... En France, 1/3 des emplois permettent de travailler chez soi.
- Des villes sans voitures le dimanche, comme Tokyo, Bruxelles, Edimbourg… 95 000 b/j économisés.
- Soutenir les transports publics : réduire le prix des billets, gratuité des bus - Dunkerque, Aubagne, Montpellier… 330 000 b/j.
- Une circulation routière alternée dans les grandes villes : 210 000 b/j en moins.
- Accroître l’autopartage des déplacements, en nette progression et aussi augmenter l’efficacité énergétique de sa voiture : pression des pneus, ne pas abuser de la climatisation… 470 000b/j avec le covoiturage.
- Promouvoir l’efficacité pour le frêt routier et les livraisons : écoconduire, optimiser les chargements…320 000 b/j épargnés.
- Préférer les TGV et trains de nuit à l’avion pour 40 000b/j.
- Eviter les voyages d’affaires en avion quand on peut faire autrement : 260 000b/j sauvés.
- Renforcer l’adoption de véhicules électriques : 100 000 b/j économisés.
Les explications économiques pour mieux comprendre ces mesures
Le prix du pétrole dépend des facteurs géopolitiques et économiques. En ce moment, les prix flambent en raison du conflit entre l’Ukraine et la Russie, 3ème producteur mondial d’ « or noir », pétrole brut dont dépendent certains pays d’Europe de l’Ouest (La France importe que 9% de son pétrole de la Russie).
De facto, le prix du baril (120 dollars, le 25 mars) impacte le prix des carburants, 2 euros le litre, d’où les mesures préconisées d’économie par l’AIE pour moins de dépendance vis-à-vis du pétrole.
La note positive : chaque année, notre consommation en pétrole diminue au profit des énergies renouvelables, mais c’est encore environ 29% de la consommation d’énergie… mais on est sur le bon chemin d’abandonner les énergies fossiles.