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La disparition annoncée d'une forêt russe

Perrine Derobien Publié par Perrine Derobien - le 21 déc. 2016 à 00:00
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Les forêts russes sont immenses et représentent un cinquième des forêts de la planète. Mais certaines sont menacées selon Greenpeace qui craint que la  forêt de Dvinsky disparaîsse d'ici dix ans. 

Promesses non tenues pour la protection de la forêt de Dvinsky

La Russie compte plusieurs forêts primaires, c’est-à-dire des forêts qui sont restées intactes et ont conservé leur grande biodiversité. C’est le cas de la forêt de Dvinsky dont la surface immense, s’étend de l’Alaska à la Russie en passant par le Canada et la Scandinavie indique Greenpeace. L’organisation non gouvernementale internationale, célèbre pour sa lutte contre la déforestation dans le monde, tire la sonnette d’alarme.

Cette forêt est peuplée de plantes et d’animaux rares, de hiboux grands-ducs, de gloutons et d’ours bruns. Un décor de conte de fée qui serait en péril. Après avoir lancé une campagne sur l'exploitation forestière en Russie en 2011, Greenpeace, entre autre acteurs, avait obtenu la mise en place d’un moratoire sur les activités en cours. « Hélas, 5 ans plus tard, la forêt de Dvinsky n’est toujours pas officiellement protégée. Les entreprises forestières et les lobbyistes industriels essaient désormais de se retirer de cet accord : ils exercent ainsi une pression constante sur des gouvernements locaux et régionaux » se déplore l'ONG.

Une forêt qui aura disparu d’ici à 10 ans si rien n’est fait

La forêt de Dvinsky serait donc sérieusement menacée et « aura disparu d’ici à dix ans » si le gouvernement ne réforme pas. En effet, l’ONG estime que les lois forestières russes « ne protègent pas correctement l’environnement et autorisent toujours une exploitation non durable des ressources naturelle ».

Greenpeace pointe du doigt le label FSC censé garantir que les forêts sont gérées de façon responsable et durable. : « De nombreuses entreprises forestières sont actuellement certifiées par ce label ou vont le devenir. Ce qui leur permet de prétendre que le bois qu’elles utilisent et vendent sous forme de produits transformés est contrôlé, alors qu’il a en réalité été prélevé dans des forêts primaires ». L’ONG en appelle aux autorité régionales et leur demande de mettre en place un plan d’aménagement au service de la protection de ces zones sensibles. Quant au label FSC, elle souhaite que ses exigences soient revues à la hausse.

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