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Les marges des distributeurs sur les légumes bio dénoncées par l'UFC Que Choisir

Paolo Garoscio Publié par Paolo Garoscio - le 29 août 2017 à 00:00
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La consommation de produits issus de l’agriculture biologique est en hausse constante depuis quelques années. Entre effet de mode et prise de conscience des bienfaits pour l’environnement d’une agriculture qui n’utilise pas de pesticides, le bio est devenu incontournable dans l’assiette des Français. Un segment qui a également intéressé les distributeurs, qui proposent désormais des produits bio au grand public.

L’UFC Que choisir dénonce les marges des distributeurs

L’association de consommateurs UFC Que Choisir a lancé une enquête sur 1.541 magasins en France. L’association a analysé les prix de vente des produits bio, en particulier les fruits et légumes. Elle en dénonce les prix très élevés et, surtout, la marge que les distributeurs se font sur ces produits, soit la différence entre le prix d’achat et le prix de vente.

Globalement, selon l’association, une année de fruits et légumes bio coûte, en moyenne, 660 euros pour les ménages français. Le même panier annuel revient à 368 euros si les fruits et légumes ne sont pas bio, soit un prix près de 300 euros supérieur pour le bio. Une partie de cette augmentation peut s'expliquer, selon le communiqué de l’UFC Que Choisir publié le 29 août 2017, par des « coûts de production plus élevés en bio ». Mais pour l’association, ces coûts de production n’expliquent que la moitié du surcoût du bio.

Des marges qui réduisent l’accès au bio pour les consommateurs

Si acheter bio est donc plus cher du fait du mode de production, la sur-marge augmente encore plus le coût de ces produits. De quoi les rendre inaccessibles à la grande majorité des Français. Selon les calculs de l’UFC Que Choisir, les distributeurs font, par exemple, une marge 145 % supérieure sur les tomates bio et de 163 % supérieure sur les pommes bio.

Mais l’association dénonce également une offre qui manque de variété : dans 43 % des 1.541 magasins étudiés il n’y avait pas à la fois des tomates et des pommes biologiques, bien qu’il s’agisse de produits parmi les plus consommés par les Français.  

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