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Les préservatifs made in China trop petits pour les Zimbabwéens

Cecilia Beaudoin Publié par Cecilia Beaudoin - le 5 mars 2018 à 00:00

C'est un fait avéré : la morphologie intime des hommes varie d'un continent à l'autre... D'où le malaise suscité par les préservatifs made in China exportés au Zimbabwé : ils sont inadaptés car beaucoup trop petits pour les Africains ! 

Adapter la taille des préservatifs pour les faire entrer dans les mœurs

Le Zimbabwe est un pays d'Afrique australe particulièrement frappé par le Sida. Selon les dernières estimations, près de 13,5% des adultes seraient contaminés par le virus, ce qui fait du Zimbabwe l’un des pays les plus touchés au monde par l’épidémie de Sida.

Sauf à rester abstinent, le préservatif apparaît comme la meilleure solution pour se prémunir contre ce fléau qui fait des ravages en Afrique sub-saharienne. « Nous encourageons l’utilisation du préservatif mais certains de nos concitoyens se plaignent de l’étroitesse des moyens de contraception qu’on leur propose », a déploré David Parirenyatwa, le ministre zimbabwéen de la Santé, lors d’une intervention publique à Harare.

Bientôt des préservatifs made in Zimbabwe ?

Le ministre n'a pas caché sa colère vis-à-vis de ces préservatifs inadaptés au marché local. Car les condoms chinois importés au Zimbabwe sont « trop minces » et parfaitement inadaptés à la morphologie intime des hommes du pays. D'un continent à l'autre, la taille des verges n'est pas la même, impossible pour les hommes sub-sahariens d'utiliser de manière confortable des préservatifs conçus pour les standards chinois.

Pour pallier cet épineux problème de taille, le gouvernement du Zimbabwe a exorté les entreprises locales à se lancer dans la production de préservatifs adaptés au hommes du pays. Comme en Ouganda, où le sida constitue également une préoccupation de santé publique majeure, des préservatifs non adaptés peuvent, en restant dans les tiroirs, véritablement ruiner une politique de santé publique. « Vous devez pouvoir fabriquer vos propres capotes », a martelé le ministre de la Santé zimbabwéen. 

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