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Printemps calendaire ou météorologique : pourquoi les dates ne coïncident pas ?

Lorraine E. Publié par Lorraine E. - le 26 févr. 2025 à 12:30
Printemps calendaire ou météorologique : pourquoi les dates ne coïncident pas ?

Le printemps est souvent perçu comme une saison de renouveau, où la nature reprend vie après le froid hivernal. Cependant, si l’on s’intéresse aux dates précises de son arrivée, on constate que le printemps ne commence pas à la même période selon qu’on parle de printemps calendaire ou météorologique. Cette différence peut sembler anecdotique, mais elle soulève une question intéressante : pourquoi les dates de ces deux types de printemps ne coïncident-elles pas ?

Le printemps calendaire : basé sur l'astronomie

Le printemps calendaire, également appelé printemps astronomique, trouve son origine dans le mouvement de la Terre autour du Soleil. Il commence à l'équinoxe de printemps, un phénomène astronomique qui se produit généralement entre le 20 et le 21 mars de chaque année dans l’hémisphère nord. À ce moment précis, le soleil est exactement au-dessus de l'équateur, ce qui entraîne une durée de jour et de nuit à peu près égale partout sur Terre.

L'équinoxe de printemps marque donc le début du printemps calendaire, une saison qui dure jusqu'au solstice d'été, autour du 21 juin. La date de l’équinoxe varie légèrement chaque année en fonction des irrégularités du calendrier grégorien, mais elle reste fixée à un événement précis observé dans le ciel, ce qui fait que le printemps calendaire commence toujours aux mêmes dates d’une année sur l’autre.

Le printemps météorologique : une approche pragmatique

En revanche, le printemps météorologique repose sur une approche différente, plus liée aux observations des conditions climatiques sur une période donnée. Dans ce cas, les saisons sont découpées en trois mois complets, ce qui simplifie les prévisions saisonnières et les analyses climatiques. Le printemps météorologique commence ainsi toujours le 1er mars et se termine le 31 mai.

Cette méthode est utilisée par les météorologues car elle permet une meilleure gestion des statistiques climatiques. Les mois de mars, avril et mai sont choisis pour le printemps : ils correspondent généralement à des périodes assez uniformes de conditions climatiques. Pour chaque saison, cela permet ainsi d’avoir des comparaisons plus fiables d'une année sur l'autre. Par exemple, en analysant les températures, les précipitations et autres paramètres météorologiques sur ces trois mois, il est plus facile de repérer des tendances et d'étudier les effets du changement climatique.

Quelle date choisir ?

Le printemps calendaire dépend donc de l’astronomie et des cycles solaires, marqués par l'équinoxe de printemps. Ce phénomène naturel se produit à une date légèrement variable qui, bien qu’étant assez précise sur le plan astronomique, ne correspond pas à une période de trois mois entiers.

Le printemps météorologique, quant à lui, est une convention pratique destinée à faciliter les études climatiques. En définissant les saisons sur la base de mois entiers, les météorologues peuvent mieux comparer les données d’une année à l’autre et obtenir des moyennes climatiques plus précises, ce qui n’est pas toujours possible avec les dates fluctuantes des saisons astronomiques.

Peu importe la date que vous choisissez pour débuter le printemps ! Cette distinction joue surtout un rôle particulier dans des domaines comme l’agriculture, la planification touristique ou même l’industrie de la mode, qui sont souvent influencés par les conditions climatiques au cours des mois précis.

En outre, la perception humaine des saisons varie considérablement selon les régions du monde. Dans certaines régions, notamment en Europe et en Asie, le printemps météorologique commence à une période où les températures commencent à monter, mais dans d'autres régions, comme les zones tropicales, la distinction entre les saisons météorologiques est moins marquée, rendant le printemps moins palpable.

Que l’on suive l’une ou l’autre approche, il reste évident que le printemps, avec son mélange de renouveau et de changement, ne se laisse pas toujours enfermer dans une seule définition, que ce soit du point de vue de la nature ou de la science.