Quel est l'impact du numérique sur la planète ?
Nous sommes pour certains devenus de vrais addicts à nos gadgets électroniques. Des smartphones aux tablettes en passant par les ordinateurs, les montres connectées ou bien différents objets de haute technologie intégrés à notre quotidien, nous avons désormais du mal à nous passer de nos petits esclaves numériques. Pourtant, l’impact de cette industrie est loin d’être négligeable sur la planète. Toutes les phases de vie de ces objets basés sur l’utilisation d’internet impliquent en effet une forte pollution, et c’est sur ce point que nous avons voulu nous attarder dans cet article. Afin de mieux comprendre les retombées environnementales de nos choix en termes de consommation d’objets technologiques, nous vous proposons un dossier complet sur l’impact carbone de ces produits !
Quelques chiffres pour commencer
En 2017, plus de 93 % des Français possédaient un téléphone mobile, chiffre qui a grimpé à 99 % en 2021, lors des dernières estimations. Autant dire donc que pratiquement toute la population est désormais dotée non seulement d’un appareil qui à un impact lors de sa production, mais aussi d’une connexion à internet qui n’est pas sans retombée écologique. On estime en effet qu’en France, la consommation de données mobiles - sur les réseaux 4G et 5G - progresse chaque année de 30 %. Ce secteur est donc loin d’être neutre, et c’est ce que nous allons voir plus précisément dans la suite de cet article.
La production des appareils numériques a des conséquences néfastes évidentes sur la planète
C’est surtout lors de la phase de production que nos smartphones, nos tablettes et autres objets connectés émettent une majorité de CO2. Leur conception nécessite en effet une grande variété de métaux rares et précieux dont l’extraction des entrailles de la terre est très polluante.
Ce qui accentue encore plus l’empreinte carbone de ces appareils, c’est leur très courte espérance de vie. En France, un téléphone commercialisé fonctionne généralement 23 mois avant de devoir être jeté.
A titre d’exemple, produire un ordinateur exige de traiter 800 kg de matière première et émet 124 kg de CO2. Une véritable aberration à l’heure où nous devons tout faire pour limiter l’impact de nos comportements sur l’environnement…
L’explosion de l’utilisation d’internet accroit la pression sur la planète
En 2019, on estimait que 2 % de la part des gaz à effet de serre émis par l’activité humaine étaient attribuables au secteur de l’internet et du numérique. Les experts tablent toutefois sur une augmentation conséquente d’ici à 2040, qui porterait ce chiffre à 6,7 %. Le numérique consomme entre 10 et 15 % de l’électricité produite à l’échelle mondiale.
Pour le moment, les terminaux mobiles sont les principaux responsables de l’empreinte carbone que l’on impute au numérique, mais une étude dont le Sénat a demandé la réalisation montre que cette triste progression sera surtout due à une présence toujours plus accrue de l’IOT (l’Internet des objets), mais aussi à la multiplication des centres de données. La consommation de data explosera en effet tout naturellement si rien n’est fait pour endiguer ce phénomène.
A titre d’information, voici l’impact de quelques actions simples que nous réalisons peut-être tous les jours sans considération pour la planète :
- Réaliser une recherche sur Google correspond à laisser pendant deux heures une ampoule allumée ;
- Envoyer une photo par email, c’est l’équivalent de faire 500 mètres en voiture ;
- Il faut faire fonctionner 18 centrales nucléaires pour couvrir les envois d’emails dans le monde d’une heure de la journée ;
- Les box internet du monde entier qui restent allumées équivalent à elles seules à 1/3 de l’activité d’une centrale nucléaire.