Famille | Les jardins familiaux, des espaces de vie sociale et économique
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Les jardins familiaux, des espaces de vie sociale et économique

Pauline Picquette Publié par Pauline Picquette - le 30 mai 2023 à 18:00
jardins familiaux

En ces temps d’augmentation du coût de la vie, notamment des légumes et des fruits, de nombreux Français se tournent (ou retournent) vers l’exploitation des jardins familiaux pour récolter des légumes de saison et locaux afin de réduire leurs dépenses alimentaires. A vrai dire, le phénomène n’est pas nouveau, mais il prend de l’ampleur. Donc, pas démodé ! Bien, au contraire !

Qu’appelle-t-on les jardins familiaux ?

Les « jardins ouvriers » furent créés à la fin du 19ème siècle sous l’impulsion de l’abbé Lemire (à Cambrai, dans le Nord) et du père Volpette. Ces petites parcelles, affectées le plus souvent à la culture potagère, avaient pour but d’améliorer les conditions de vie des ouvriers en leur procurant une autosubsistance alimentaire mais aussi un équilibre social. Ces lotissements de verdure changent de nom en 1952, pour devenir les jardins familiaux… mais l’esprit demeure.

Quels sont les intérêts de posséder un jardin familial ?

Ils sont variés et multiples et chacun trouve son compte en « cultivant son jardin » (comme dirait Voltaire), pour être heureux.

  • En premier lieu, c’est le moyen idéal de se fournir en légumes (et petits fruits toute l’année), donc l’intérêt est d’abord économique.
  • Ils constituent un lieu de vie sociale et un moyen de gérer l’espace.
  • Ils permettent de valoriser des terrains impropres à la construction.
  • Ce sont des espaces propices à la découverte de la nature et à l’approche de la protection de l’environnement (en respectant le cycle des saisons).
  • Le jardinage améliore la santé par le grand air et le travail de la terre (parfois très physique, reconnaissons-le !).
  • Ils furent longtemps, pour les plus modestes, des lieux de détente, de contacts et d’échanges avec les autres dans les cités et les résidences, donc de développer du lien social.
  • Enfin, ce sont de véritables conservatoires, des traditions maraîchères et rurales où chacun apporte son expérience et ses savoir-faire.

Les jardins partagés (et d’insertion)

Depuis quelques années, apparaissent, à côté des jardins familiaux traditionnels, les jardins partagés. Un jardin partagé est le fruit d’une réflexion collective : il est construit et cultivé ensemble, par les habitants d’un quartier, d’un village ou d’une communauté. Il répond aux attentes et aux besoins des habitants de « faire » ensemble. Ce lieu est d’abord un jardin de production de légumes, mais aussi un espace de rencontres, de partages et de liens. Des « oasis » de verdure aussi, face au réchauffement climatique où l’on peut « respirer » !

Quels sont les critères d’affection pour acquérir un jardin familial ?

Tout d’abord, il existe 2 modes de gestion (dans le plus grand nombre de cas) dans l’attribution des parcelles :

  1. Par les collectivités locales (les mairies),
  2. Par des associations privées.

Les critères d’affectation en sont :

  • L’appartenance à la commune,
  • La mixité sociale,
  • La proximité géographique (l’entretien doit être régulier),
  • L’usage commercial est interdit.

A savoir que les délais pour l’obtention d’un jardin familial peuvent être très longs (plusieurs années) dans certaines communes !

A vos fourches et râteaux… mais attention, le travail de la terre demande pugnacité et courage, mais quel bonheur de récolter ses propres légumes sans engrais ni pesticides, garantie d’origine en circuit court, très court !