Loisirs | 6 films de Ken Loach, un cinéaste « qui prend position »
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6 films de Ken Loach, un cinéaste « qui prend position »

Pauline Picquette Publié par Pauline Picquette - le 17 avr. 2021 à 18:00
manifestation ouvrière en angleterre © ian-sanderson

Réalisateur britannique, Ken Loach dépeint, à travers ses films, les inégalités sociales et les injustices au Royaume-Uni. Cinéaste engagé, il a réalisé des longs-métrages qui ont fait polémique dans son pays, notamment sur certains conflits en Europe au 20ème siècle. Fervent défenseur de la classe ouvrière, il met l’accent sur les conséquences désastreuses du libéralisme à outrance. 6 films pour mieux le connaître.

1. Moi, Daniel Blake (2016)

Drame (1h40min),  Royaume-Uni, France et Belgique avec Daves Johns et Hayley Squires

  • Synopsis : Daniel Blake, menuisier anglais de 59 ans, est obligé de faire appel aux Services Sociaux à la suite de problèmes cardiaques. Il a interdiction de travailler, mais doit rechercher du boulot sous peine de sanction financière. Il va croiser Rachel, mère célibataire avec 2 enfants qui « galère ». Pris, tous les deux, dans la tourmente ubuesque de l’administration de la Grande-Bretagne, ils vont s’entraider…
  • Avis du cinéphile : Récit implacable d’un combat perdu d’avance ! Magistral !

2. Sorry, We Missed You (2019)

Drame (1h40 min), Royaume-Uni, France et Belgique avec Kris Hitchen et Debbie Honeywood

  • Synopsis : Newcastle… Ricky et sa famille se battent contre la précarité depuis plusieurs années… et pourtant, ils travaillent. Elle, aide-soignante, lui bientôt sans emploi, s’engage dans l’ubérisation en devenant chauffeur-livreur à son compte avec son camion. Engrenage infernal où toute la famille va se trouver entraînée dans une spirale…
  • Avis du cinéphile : Entre réalisme et mélodrame ! Film poignant et fort !

3. Le vent se lève (2006)

Drame historique britannique (2h04min) avec Cillian Murphy et Padraic Delaney

  • Synopsis : Irlande, 1920… Des paysans se rassemblent pour former une armée de volontaires contre les troupes anglaises, envoyéefs par milliers pour écraser l’insurrection et le désir d’indépendance du peuple irlandais (obtenue en 1921). Damien, jeune médecin, abandonne sa carrière et rejoint son frère dans le dangereux combat pour la liberté de son pays.
  • Avis du cinéphile : Humaniste et efficace ! Sobre et réaliste dans les paysages illuminés de l’Irlande.

4. Jimmy’s Hall (2104)

Drame historique et politique (1h49min), Grande-Bretagne, Irlande et France avec Andrew Scott et Brian F.O’ Byrne

  • Synopsis : Jimmy Gralton, après 10 années passées à Broadway (en raison de ses activités politiques), revient en Irlande pour aider sa mère à la ferme familiale. Les jeunes du village, désoeuvrés, lui demande de rouvrir le foyer de la jeunesse… où il va proposer des cours de danse et d’art. Mais c’est compter sans les autorités et l’Eglise… Il sera cependant soutenu par les villageois et Oonagh, son amour.
  • Avis du cinéphile : Film généreux sur la force du lien social et une critique de l’intégrisme absurde.

5. La part des anges (2012)

Comédie dramatique (1h37min), anglais, français et écossais avec Paul Brannigan et John Henshaw

  • Synopsis : Une troupe de petits délinquants est condamnée à des peines d’intérêt général. Albert (un peu limité), Mo (voleuse), Rhino et Robbie, bien embarrassé avec son beau-père. Le généreux Harry (des Services Sociaux) encadre cette brigade de paumés. Lors d’une dégustation de whiskies, Robbie révèle un don insoupçonné pour flairer les arômes. La bande décide de « braquer » un whisky hors d’âge et de prix.
  • Avis du cinéphile : Ironie douce et militante pour une comédie truculente.

6. Just a Kiss (2004)

Drame britannique (1h45min) avec Atta Yagub et Eva Birthisle

  • Synopsis : Quand Casim (le Pakistanais) rencontre Roisin (l’Occidentale, jeune enseignante catholique), ils tombent amoureux au premier regard… mais la famille de Casim, aux traditions bien ancrées, ne l’entend pas de cette oreille…
  • Avis du cinéphile : Roméo et Juliette, façon K.Loach, sur toutes les contradictions des enfants d’immigrés et du poids des traditions ! 

Sans oublier : The Navigators (2001), My Name is Joe (1998), Bread and Roses (2000), Sweet Sixteen (2002) et Raning Stones (1993).