Dépression Kirk : le phénomène ne s'arrête pas !
La dépression Kirk est un phénomène météorologique marquant pour ce début d'octobre 2024. Initialement un ouragan, Kirk a perdu de son intensité en traversant l'océan Atlantique et s'est transformé en dépression. Cependant, malgré ce changement de statut, ses effets sur la France sont loin d’être négligeables.
Qu'est-ce que la dépression Kirk ?
La dépression Kirk est ce qu'on appelle un "ex-ouragan". Ce terme désigne un ouragan qui, après avoir traversé une grande distance, notamment au-dessus des eaux plus froides de l’Atlantique Nord, perd ses caractéristiques tropicales et devient une dépression classique. En effet, l'ouragan s'est formé le 29 septembre 2024 près du Cap-Vert. Initialement de catégorie 2, il s'est vite classé en catégorie 4-5 avec des vents allant jusqu'à 250 km/h. C'est le troisième ouragan majeur de la saison dans l'Atlantique Nord.
Bien que Kirk ne soit plus considéré comme un ouragan au moment de toucher la France, il reste accompagné de vents violents, de fortes pluies et de risques d'inondations.
Dès mardi 08 octobre, cet ex-ouragan a déclenché un épisode méditerranéen qui a touché les Bouches-du-Rhône (et causé de nombreux dégâts à Marseille, entre autre), la Lozère, le Gard ou encore l'Hérault.
Les effets de Kirk sur la France
Les restes de l'ex-ouragan Kirk touchent principalement l'ouest et le sud-ouest de la France ce mercredi 09 octobre 2024, en début de journée. Une trentaine de départements, du Sud Ouest au Nord Est de pays, ont été placés en vigilance orange, notamment pour des risques de vents forts et de fortes précipitations. Si les vents seront moins intenses que lors de la formation de l'ouragan, les précipitations, quant à elles, pourraient être très fortes. Le risque de crues est également très présent.
La combinaison de ces phénomènes rend la situation particulièrement préoccupante, d'où les alertes météorologiques en vigueur.
Pourquoi l’ex-ouragan Kirk suscite-t-il autant d’inquiétudes ?
Même si Kirk n'est plus un ouragan, il reste dangereux en raison de la violence des intempéries qui l’accompagnent. Les ex-ouragans peuvent apporter des vents et des pluies aussi intenses qu'une tempête hivernale classique. Ce qui rend la situation critique, c'est l'ampleur des précipitations concentrées sur une courte période, entraînant des risques d'inondations.
Un autre point d'inquiétude réside dans la saturation des sols. Après un été sec suivi de pluies importantes, les sols sont souvent incapables d'absorber rapidement les précipitations, augmentant ainsi les risques de ruissellement et d’inondations.
Quelles sont les prévisions à court terme ?
À la mi-journée mercredi, des dégâts importants sont déjà notables dans le nord du Portugal et le nord-ouest de l'Espagne. 400 arbres ont été arrachés dans la région de Porto et 300 000 personnes ont été privées d'électricité.
En France, la SNCF a programmé une interruption du trafic sur plusieurs axes ce mercredi, notamment entre Dax (Landes) et Tarbes (Hautes-Pyrénées), Bayonne et Hendaye (Pyrénées-Atlantiques) ou encore Saintes et Royan (Charente-Maritime). Des rafales à 211 km/h ont été enregistrées dans la nuit, dans le secteur de la station de ski d’Iraty, dans les Pyrénées-Atlantiques.
Selon les dernières prévisions, Kirk devrait poursuivre son avancée en France durant plusieurs jours. Après avoir touché principalement l'ouest du pays, la dépression se déplacera vers l'intérieur des terres, avec une intensité qui pourrait faiblir au fil des heures.
Toutefois, les départements placés en vigilance orange devront rester vigilants jusqu'à ce que les conditions météorologiques s'améliorent, probablement après le milieu de la semaine. Le risque de voir d'autres perturbations venir renforcer la dépression n'est pas totalement exclu, selon les modèles météorologiques actuels.