Actualités | Des policiers font don de leurs jours de congés pour que leur collègue puisse s'occuper de sa femme malade
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Des policiers font don de leurs jours de congés pour que leur collègue puisse s'occuper de sa femme malade

Emilia Capitaine Publié par Emilia Capitaine - le 18 avr. 2017 à 00:00
solidarité police

Des centaines de policiers ont témoigné leur souhait de donner des jours de congés à Antoine, un brigadier de Bondy, afin qu’il puisse être aux côtés de sa femme, gravement atteinte d’une leucémie.

Des centaines de policiers lui donnent des jours de congés

Un élan de solidarité a pris forme au sein de la police, après que l’histoire d’Antoine, un brigadier de Bondy (Seine-Saint-Denis) dont la femme est atteinte d’une leucémie et père de quatre enfants en bas âge, a été portée à la connaissance de ses collègues. Ces derniers, touchés par la situation du policier, se sont portés volontaires pour lui offrir des jours de repos, afin qu’il puisse s’occuper de sa famille et être aux côtés de sa femme dans le combat qu’elle mène contre la maladie.

Des centaines de policiers ont signifié leur volonté de donner un à cinq jours de congés à Antoine : ses collègues de Bondy, mais aussi des inconnus, comme ce policier de Nouméa. En tout, Antoine, qui pour l’instant s’est temporairement mis en arrêt maladie, pourrait bénéficier de 540 jour de congés.  

Un élan de solidarité bloqué par la loi

Néanmoins, ce transfert de jours de congés n’est pas autorisé par la loi et pourrait donc ne jamais voir le jour. En effet, la loi Mathys, promulguée en 2014, permet aux salariés et fonctionnaires ayant un collègue dont l’enfant est malade, de faire don de leurs jours de repos.

Mais le dispositif ne s’applique pas aux salariés dont les conjoints sont malades. Interrogé par 20 Minutes, le député Paul Salen, à l’origine de la loi Mathys, pointe les limites d’une extension du texte de loi : « Si on étend le champ d’application du texte, il faut en redéfinir le cadre, puisque cela peut perturber l’organisation de l’entreprise : à quel degré de famille le texte s’applique-t-il et pour quel type de maladies ». Toutefois, si la loi n’encadre pas encore ce type de situation, la police pourrait, dans le cas d’Antoine, choisir de faire exception et autoriser le don de jours de congés.     

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