La Grèce sous la tempête Bora
La Grèce fait face à de nombreux épisodes pluvieux depuis la fin novembre. Une dépression, appelée Bora, s’est installée au-dessus de la Grèce le samedi 30 novembre 2024. La tempête s’est intensifiée au fil des heures, entraînant d’importantes précipitations. Les prévisions météorologiques indiquent une alternance de pluies intenses, d'orages et d'épisodes venteux, un phénomène qui suscite des inquiétudes pour la sécurité et l'économie locale.
Des pluies intenses et des inondations localisées
Depuis la fin novembre, plusieurs régions de la Grèce ont été touchées par des averses torrentielles. Les zones côtières, notamment en Attique et en Crète, ont enregistré des cumuls de précipitations supérieurs à la moyenne. Ces pluies abondantes, accompagnées d'un vent fort, ont provoqué des inondations localisées dans des zones urbaines et rurales. À Athènes, des rues ont été temporairement impraticables, et les autorités ont recommandé la vigilance aux automobilistes dans les régions affectées.
Un impact notable sur les îles grecques
Les îles de Rhodes, Lemnos, ainsi que la région de Thessalie, se retrouvent sous de véritables trombes d’eau.
Les îles des Cyclades et du Dodécanèse subissent également les effets de cette météo capricieuse. En Crète, la combinaison de fortes pluies et de rafales de vent a provoqué des dégâts matériels, notamment la chute d'arbres et des perturbations dans les infrastructures routières.
Sur l'île de Rhodes, des averses prolongées ont engendré des retards dans les services de ferry, isolant temporairement certaines localités insulaires. À l’aéroport, 200 mm d’eau ont été enregistrés. Une centaine de personnes a dû être évacuée en raison de la montée rapide des eaux. Rhodes et Lemnos ont reçu en un week-end autant de pluie qu’elles en reçoivent habituellement sur tout le mois de novembre.
Des températures variables et un climat hivernal précoce
Malgré les conditions chaotiques, les températures restent relativement douces pour la saison, oscillant entre 12 et 16 °C selon les régions. Cependant, le contraste entre ces températures et les précipitations accrues a accentué la sensation d'humidité, rendant les conditions moins confortables pour les habitants et les visiteurs. Les météorologues attribuent ce phénomène à une perturbation atmosphérique associée à des systèmes dépressionnaires venant du sud-est de l'Europe.
C’est d’ailleurs cette météo qui a causé l’intensification de la tempête. L’humidité issue de l’évaporation de la mer Méditerranée a stagné sur le pays en raison des vents faibles au niveau du jet-stream.
Les conséquences pour l’agriculture et le tourisme
L'agriculture grecque est directement impactée par ces intempéries. Les cultures hivernales, comme les olives et les agrumes, ont subi des dommages dans certaines zones inondées. Les producteurs craignent également pour la qualité des récoltes en raison de l'excès d'eau qui pourrait favoriser la propagation de maladies des plantes.
Le secteur touristique, pilier de l'économie grecque, est aussi affecté. Les visiteurs sont confrontés à des conditions météorologiques défavorables, entraînant des annulations d'activités en plein air et des retards dans les transports. Les opérateurs de voyage s’efforcent d’adapter leurs services pour minimiser les désagréments.
Prévisions et mesures en place
Les prévisions pour les jours à venir indiquent une persistance des averses intermittentes, bien que les épisodes les plus violents semblent s'atténuer à partir de la mi-décembre. Les autorités locales et nationales ont renforcé les mesures de prévention et d'intervention. Des équipes d'urgence restent mobilisées pour répondre aux incidents liés aux intempéries, comme les inondations et les coupures de courant. De nombreuses routes restent coupées suite au passage de la tempête et les habitants sont également invités à éviter les déplacements non essentiels et à signaler tout danger.
Malheureusement, au moins 3 personnes ont perdu la vie.
De nombreux habitants manifestent toutefois leur mécontentement, accusant le gouvernement de ne pas mettre en place les mesures promises après chaque nouvelle catastrophe.