Le cyclone Garance frappe La Réunion : bilan et perspectives
La Réunion, île située dans l’océan Indien, a été durement touchée par le passage du cyclone Garance fin février 2025. Classé en catégorie 3 sur l’échelle de Saffir-Simpson, ce phénomène météorologique a provoqué d’importants dégâts matériels et humains. Avec des vents soufflant à plus de 155 km/h et des rafales pouvant atteindre les 190 km/h, Garance a traversé l’île du 28 février au 1er mars, causant des destructions massives et des perturbations dans la vie quotidienne des Réunionnais. Dès l’annonce de l’alerte rouge, les autorités ont mobilisé des équipes de secours et activé des dispositifs d’urgence. Le bilan à ce jour fait état de cinq victimes, de plusieurs blessés et d’importants dommages matériels.
Le déroulement du cyclone Garance
Le 27 février 2025, les autorités météorologiques ont émis une alerte rouge à La Réunion en raison de l’approche imminente du cyclone Garance. Dès lors, les Réunionnais ont été invités à prendre des mesures de sécurité, notamment en évitant les déplacements et en se préparant à d’éventuelles coupures de courant. Le cyclone a atteint l’île dans la soirée du 28 février, avec des vents soutenus soufflant à près de 155 km/h. La vitesse de ces vents, associés à des pluies torrentielles, a provoqué des inondations et des coupures de réseaux électriques et d’eau, touchant plus de 470 000 foyers à son passage.
Le cyclone a duré plusieurs heures, avec des conditions climatiques extrêmes pendant toute la journée du 1er mars, avant que l’alerte ne soit levée. Garance a ensuite progressivement quitté l’île, mais les impacts ont été dévastateurs. Les zones les plus touchées ont été le nord et l’est de l’île, avec des rafales atteignant parfois les 190 km/h, un vent d’une force inouïe pour une île habituellement protégée par son relief montagneux.
Le passage du cyclone Garance a marqué un tournant difficile pour La Réunion, une île déjà familière des cyclones, mais qui n’avait pas subi un tel impact depuis plusieurs années.
Bilan humain et matériel
Le bilan humain à ce jour est tragique. Cinq personnes ont perdu la vie à la suite de l’effondrement de structures fragiles et des chutes d’arbres, et plusieurs autres ont été blessées. Les autorités sanitaires ont été immédiatement mobilisées pour prendre en charge les victimes et évacuer les personnes les plus vulnérables vers les centres d’hébergement temporaires mis en place dans l’île.
Le bilan matériel est tout aussi sévère : des dizaines de maisons ont été détruites, des milliers d’arbres déracinés et des infrastructures publiques endommagées. Les réseaux électriques ont été fortement impactés, entraînant des coupures dans plusieurs régions, ce qui a compliqué la tâche des équipes de secours. Des routes et des ponts ont été endommagés, rendant certaines zones difficilement accessibles.
L’aéroport Roland Garros, principal point d’entrée de l’île, a également été fermé à cause des fortes rafales et de la présence d’objets projetés par le vent, retardant ainsi les opérations de secours et les arrivées d’aide extérieure.
Réponse des autorités
Dès l’annonce du cyclone, les autorités locales, sous l’autorité du préfet de La Réunion, ont activé plusieurs mesures d’urgence pour assurer la sécurité des habitants. Les forces de secours ont été déployées sur le terrain pour évacuer les populations les plus à risque, en particulier celles vivant dans des zones de montagne ou proches des littoraux, susceptibles d’être touchées par des vagues de forte houle.
Le président du conseil régional de La Réunion, ainsi que le ministre des Outre-mer, ont rapidement annoncé la mise en place de fonds d’urgence pour soutenir les victimes et pour le rétablissement rapide des infrastructures essentielles. Des milliers de volontaires se sont également mobilisés pour nettoyer les débris et restaurer les services essentiels, comme l’alimentation en eau potable et en électricité.
Les autorités ont prévu la construction de nouveaux abris et ont distribué des vivres et des kits d’urgence aux populations sinistrées. En parallèle, les équipes de santé sont restées sur le terrain pour répondre aux blessures et aux besoins médicaux. La Croix-Rouge et d’autres organisations humanitaires ont renforcé leurs équipes pour venir en aide aux sinistrés.
Prévisions météorologiques et vigilance continue
Bien que le cyclone Garance soit désormais passé, la vigilance reste de mise. Les services météorologiques surveillent de près deux nouvelles zones de turbulences dans l’océan Indien qui pourraient se développer au cours des prochains jours. Selon les dernières prévisions, une autre dépression pourrait affecter les Mascareignes, avec un risque de pluie forte et de vents violents à nouveau dans les jours à venir. Les autorités continuent donc de conseiller aux Réunionnais de rester vigilants et de suivre les consignes de sécurité émises par les services météorologiques.
Les prévisions annoncent une stabilisation progressive de la situation, bien que des perturbations persistent, notamment dans les transports aériens et maritimes. Le rétablissement complet des infrastructures pourrait prendre plusieurs semaines, en fonction de l’étendue des dommages causés par le cyclone Garance.