Le cyclone Chido a frappé Mayotte : tout ce qu’il faut savoir
Mayotte a été touchée par le cyclone tropical Chido entre le 12 et le 14 décembre 2024, un événement qui a suscité une vive inquiétude dans l’archipel. Ce cyclone, formé dans l’océan Indien, a causé des dégâts significatifs sur l'île et a rappelé les risques météorologiques auxquels Mayotte est exposée.
Pourquoi et comment Chido s’est formé ?
Le cyclone Chido a vu le jour dans une zone propice au développement des tempêtes tropicales : le sud-ouest de l’océan Indien. Les eaux chaudes de cette région, dépassant les 27°C, ont fourni l’énergie nécessaire pour alimenter une perturbation atmosphérique. Ce phénomène s’est intensifié en raison de conditions favorables comme :
- Une humidité élevée dans l’atmosphère, essentielle à la formation des nuages.
- Un faible cisaillement des vents, permettant au système de rester organisé.
- Une rotation initiée par la force de Coriolis, nécessaire à l’apparition d’une circulation cyclonique.
Le système a rapidement gagné en puissance, devenant un cyclone tropical nommé Chido et classé en alerte violette par les services météorologiques le 11 décembre 2024.
Le passage de Chido sur Mayotte
Le cyclone Chido a atteint Mayotte dans la nuit du 12 décembre. Bien que l’œil du cyclone soit resté à une certaine distance, l’île a subi des vents violents atteignant plus de 220 km/h en rafales, accompagnés de pluies torrentielles. Les précipitations ont provoqué des inondations localisées, notamment dans les zones basses et les quartiers mal drainés. C’est le cyclone le plus intense qui a frappé Mayotte depuis plus de 90 ans, selon Météo France.
Le service météorologique de Météo-France avait placé l’île en alerte violette dès le 11 décembre, permettant aux autorités locales et à la population de se préparer. Le niveau d'alerte a été abaissé de violet à rouge dans la journée de samedi pour laisser sortir les secours, mais le préfet a appelé les habitants à rester confinés. Des écoles ont été fermées, des vols annulés et des consignes de sécurité strictes ont été émises.
Les conséquences et dégâts constatés
Les dégâts causés par Chido ont été variés. Dimanche 15 décembre, le bilan faisait état de 14 morts, et les recherches doivent se poursuivre sous les décombres. En effet, plusieurs maisons ont vu leurs toitures arrachées, et des bâtiments ont été endommagés. Au moins un tiers de la population de l’île vit dans des habitats précaires constitués de toits en tôles. Dès le début de la semaine, 162 militaires de la sécurité civile et sapeurs-pompiers de l’Hexagone vont venir en renfort des 110 déjà sur place depuis vendredi.
Des coupures d’électricité ont touché plus de 15 000 foyers. Des infrastructures hydrauliques ont été perturbées, affectant l’approvisionnement en eau potable. L’approvisionnement en eau potable risque donc d’être compliqué.
L’aéroport a subi de gros dégâts, notamment dans sa tour de contrôle. Il est fermé aux vols commerciaux jusqu’à nouvel ordre.
Des plantations de bananiers et d’arbres fruitiers, entre autres, ont été détruites par les vents et les fortes pluies. Certaines routes ont été inondées ou bloquées par des chutes d’arbres, rendant la circulation difficile pendant plusieurs heures.
Y a-t-il un risque de suite ?
Une fois passé, le cyclone Chido a continué sa route vers le sud-ouest, perdant progressivement en intensité. Selon Météo-France, aucun autre phénomène similaire n’est attendu dans les prochains jours. Cependant, la saison cyclonique n’est pas terminée et le risque d’autres systèmes tropicaux persiste jusqu’en avril.
Il est essentiel de rester vigilant. Les autorités recommandent de :
- Suivre les bulletins météorologiques régulièrement.
- S’assurer que les habitations sont sécurisées pour résister aux vents forts.
- Respecter les consignes des autorités en cas de nouvelle alerte.