Pédophilie : le procès du cardinal Barbarin s'ouvre
Le cardinal Barbarin doit répondre de non-dénonciation d'agressions sexuelles, qui auraient été commises par un prêtre il y a une trentaine d'années, à partir du lundi 7 janvier, au tribunal correctionnel de Lyon. Une première pour un prélat de son rang.
Pédophilie : le cardinal Barbarin jugé, un procès très attendu
Il s'agit d'un procès très attendu et pour cause, puisque c'est une première en France. La question principale est de savoir si le cardinal Philippe Barbarin a suffisamment agi en apprenant le passé pédophile d'un prêtre.
En effet, le tribunal correctionnel de Lyon juge le prélat, à partir de lundi 7 janvier, au côté de cinq anciens membres du diocèse pour non-dénonciation d'agressions sexuelles sur mineurs. « Je répondrai aux questions qu'on me posera », avait assuré à Radio Notre-Dame le cardinal de 68 ans, en novembre 2018.
Les victimes accusent Mgr Barbarin de ne pas avoir dénoncé le prêtre auteur des faits
Pour rappel, le prélat est jugé pour ne pas avoir dénoncé des agressions sexuelles commises sur de jeunes scouts avant 1991. Le scandale avait éclaté en 2015, lorsque le père Bernard Preynat avait été accusé d'abus sur plusieurs mineurs. Les victimes ont également porté plainte contre Mgr Barbarin, à qui ils reprochent de ne pas avoir dénoncé le prêtre à la justice, alors qu'il était au courant de ces faits graves.
En février 2016, ce dernier avouait dans les colonnes de La Croix avoir été mis au courant des « comportements » du prêtre « vers 2007-2008 », via un tiers, et affirmait avoir rencontré une victime en 2014. Le cardinal est également fragilisé par sa décision de maintenir le prêtre au sein du diocèse jusqu'en 2015. En outre, le cardinal se défendait en 2016, dans Le Parisien : « Jamais, jamais, jamais, je n'ai couvert le moindre acte de pédophilie », reconnaissant tout de même que « son réveil a été tardif » face aux abus sexuels commis par les prêtres.
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