Écologie | Offrons des fleurs, celles du mouvement « slow flower » !
Écologie

Offrons des fleurs, celles du mouvement « slow flower » !

Pauline Picquette Publié par Pauline Picquette - le 16 mars 2023 à 18:00
tulipe fleur

Le printemps est le temps des fleurs et des couleurs, jonquilles, pivoines, muguet, tulipes… Mais connaissez-vous le « slow flower », ce mouvement des fleurs françaises et bio, respectueuses de l’environnement ? Venu des Etats-Unis, il prend « racine » et se développe peu à peu en France, face à la mondialisation des fleurs coupées, et au monopole des Pays-Bas, sur ce marché très lucratif. En effet, la consommation locale et éthique passe aussi par les fleurs et adopter le « slow flower », c’est adopter le bon geste.

Slow flower : des fleurs « 4 saisons »

La première règle, c’est respecter la saisonnalité des fleurs, donc exit les roses pour la Saint-Valentin ! Les fleurs bio, locales de saison, en circuit court, made in France entrent de plein pied dans une démarche environnementale, comme pour l’alimentation.

Horticulteurs et pépiniéristes s’engagent à redynamiser la filière horticole française par une fleur « slow » c’est-à-dire bio et équitable, cultivée en France, sans pesticides et en fonction des saisons.

Que gagne le consommateur ?

Des fleurs résistantes, durables, odorantes, 0% de pesticides, créatrices d’emplois locaux et françaises ! C’est déjà beaucoup, même si le prix du bouquet est plus cher (environ 20 euros).

Le bon geste : Affichez le calendrier des fleurs de saison et devenez un membre actif du « slow flower » !

Quelques "adresses"

On suit les labels pour les reconnaitre : Label de France, Plante bleue, Fleurs d’Ici (par Internet et en circuit court), Fleurs de Cocagne, Ferme Florale Urbaine (à Paris), Dérivée (fleurs coupées bio à vélo)…

Slow flower : quelles sont les fleurs de printemps ?

  • Narcisses,
  • Jonquilles,
  • Tulipes,
  • Jacinthes,
  • Lilas,
  • Arums,
  • Renoncules,
  • Pivoines,
  • Anémones,
  • Lis,
  • Violettes,
  • Primevères…

Fleur d’importation Vs. Fleur de saison

Oh, qu’elle est belle, cette rose ! Ne vous laissez pas attendrir ! Le marché conventionnel de la fleur présente un impact catastrophique sur l’environnement. 80% des fleurs achetées chez les professionnels du secteur (notamment la grande distribution) sont importées de très loin de chez nous, soit des Pays-Bas où elles sont cultivées en serres chauffées et éclairées la nuit sur des dizaines d’hectares, soit du Kenya, d’Ethiopie ou de Colombie… dans des fermes immenses au détriment des cultures locales (haricot) moins rentables.

Là-bas, les producteurs utilisent une main-d’œuvre bon marché aux conditions de travail discutables,  ils se montrent laxistes au respect de l’environnement (rejets pollués par les pesticides) et aux effets nocifs sur la santé des habitants.

Sans compter le transport par avion, le stockage en chambre froide, l’arrosage par des produits phytosanitaires toxiques, pour mieux résister au transport ! Au final, les fleurs coupées (les roses sur tige, en majorité), s’abîment plus vite et n’ont plus d’odeur…

Cette industrialisation des végétaux et cette concurrence des pays étrangers ont causé la disparition en quelques décennies de 40% des horticulteurs français.

Quelques chiffres

  • 1 bouquet de 12 roses importées, c’est 8 kg de CO2 (2 l de carburant)
  • 80% des roses sur tiges proviennent du Kenya, du Zimbabwe, d’Equateur
  • 600 millions de tiges de fleurs sont vendues en France chaque année

Faire plaisir et se faire plaisir en offrant des fleurs locales, c’est bon pour la planète !