La pollution aérienne ? Attention, danger à la maison !
En temps normal, 40 000 décès seraient attribuables chaque année en France à la pollution atmosphérique, aux particules fines en particulier. Le chiffre interpelle ! A l’instar de l’alimentation, du sport ou encore du sommeil, la qualité de l’air que nous respirons a des effets sur notre santé. Il faut donc y apporter une attention toute particulière, à l’intérieur comme à l’extérieur. Ce qu’il faut savoir, pour réagir et essayer de se protéger tant faire se peut !
Pollution aérienne : le constat et l’état des lieux
C’est "grâce" aux confinements que l’on a pu en mesurer l'impact. Ils ont permis de confirmer - « en creux » - les dégâts que produit la pollution de l’air ambiant. Les baisses ponctuelles des niveaux de pollution atmosphérique ont évité le décès d’environ 2 300 personnes en décembre 2020 !
A savoir également que la pollution aérienne précipite la fin de vie (en développant de pathologies létales) et écourte l’espérance de vie (8 mois environ).
Pollution aérienne : une bombe à retardement
Allergies et asthme chez les enfants
Les effets de cette pollution s’exercent dès la naissance et même avant la conception. Les femmes exposées aux particules fines pendant la grossesse (chauffage et gaz d’échappement, notamment) donnent naissance à des bébés de plus petits poids de naissance, ce qui est en soi pour eux un facteur de risque d’allergies et d’asthme.
Les polluants atmosphériques affectent la fonction respiratoire et sont aussi à l’origine de naissances prématurées, plus vulnérables par la suite à la survenue d’asthme et d’allergies dans les premières années de la vie.
Cancers et mémoire
La pollution atmosphérique est associée à un risque accru de cancer du poumon, du sein ; en effet, le dioxyde d’azote émis par les combustibles fossiles, les moteurs thermiques des véhicules ou le chauffage urbain lui serait imputable. Réduire la pollution de l’air permettrait d’éviter et de retarder 40% des cas de démence ; de facto les performances cognitives (mémoire, prise de décisions…) des personnes exposées aux particules fines, dioxyde d’azote et carbone suie s’avèrent moindres.
Pollution aérienne à la maison : que faire ?
On se dit que l’on est à l’abri chez soi, mais pas du tout, bien au contraire ! La maison concentre l’essentiel des polluants de l’environnement : la fumée de cigarettes (ses 60 composés cancérigènes), le monoxyde de carbone, le formaldéhyde (des meubles et moquettes), les composés organiques volatils, les colles… sans omettre les acariens (dans les tapis et canapés), les moisissures, les produits d’entretien… La liste est longue !
Ils provoquent des irritations des voies respiratoires, voire des allergies et de l’asthme. De plus, certains sont des perturbateurs endocriniens et parasiteraient le système hormonal.
Les bons réflexes à avoir
Mais devant cette situation alarmante, on peut adopter de bons réflexes pour un air plus pur et essayer soi-même d’émettre moins de particules :
- Ne pas laisser le moteur de sa voiture allumé si l’on est à l’arrêt,
- Faire la chasse aux polluants intérieurs,
- Traquer les moisissures,
- Eviter les sols plastiques, les insecticides…
- Et par tous les temps, ouvrir grandes les fenêtres, au moins une dizaine de minutes chaque matin.