L'addiction aux jeux vidéo officiellement reconnue comme une maladie
L’addiction au jeu vidéo est désormais une pathologie reconnue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’organisme vient de faire entrer ce trouble dans la longue liste des maladies répertoriées dans sa classification internationale.
Une définition qui participera à un meilleur diagnostic
Si, pour certains, les jeux vidéo sont un loisir de week-end ou de vacances, pour d’autres, il s’agit d’une réelle addiction. Une pathologie qui vient d’être répertoriée, pour la première fois, dans la Classification internationale des maladies (CIM) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
L’addiction aux jeux vidéo a donc désormais une définition propre. Il s’agit d’« un comportement lié à la pratique des jeux vidéo ou des jeux numériques, qui se caractérise par une perte de contrôle sur le jeu, une priorité accrue au jeu, au point que celui-ci prenne le pas sur d’autres centres d’intérêt et activités quotidiennes, et par la poursuite ou la pratique croissante du jeu en dépit de répercussions dommageables ».
2,5 milliards de personnes jouent aux jeux vidéo dans le monde
Cette définition, ainsi que l’officialisation de ce trouble par les autorités sanitaires devrait permettre à chaque pays d’accorder une plus grande attention à l’addiction aux jeux vidéo. L’OMS donne d’ailleurs une série de signes qui doivent conduire à un diagnostic : pour être considéré comme une addiction, la pratique du jeu vidéo d’un individu doit, par exemple, avoir un impact sur ses activités personnelles et familiales pendant au moins 12 mois. Selon les chiffres donnés par l’OMS, cette addiction ne toucherait qu’une extrême minorité des joueurs qui seraient actuellement 2,5 milliards dans le monde.
Le trouble du jeu vidéo n’est pas la seule nouveauté de cette dernière classification, l’OMS indique dans un communiqué que la nouvelle CIM comporte de nouveaux chapitres, dont un sur la médecine traditionnelle à laquelle des millions de personnes ont recourt dans le monde. « Un autre chapitre est consacré à la santé sexuelle. Il recouvre des affections auparavant classées ailleurs (par exemple, l’incongruence de genre, classée jusqu’alors avec les troubles mentaux) ou décrites différemment », précise encore l’OMS.
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