Cytomégalovirus : ce qu'il ne faut pas faire pour protéger bébé

Pour éviter le CMV : ne pas embrasser bébé qui pleure
Le cytomégalovirus vous connaissez ? Quelle que soit la réponse, il y a un risque sur deux pour que vous en soyez porteur. Si ses effets sur l'adulte commencent à être connus, et restent modérés, pourvu que son système immunitaire ne soit pas immuno-déprimé, il peut en revanche être dangeureux pour l'enfant à naître, encore dans le ventre de sa mère.
C'est pour cette raison que le Haut Conseil de Santé Publique (HCSP) a publié une série de recommandations à la mi-décembre 2018, à destination des femmes enceintes. Afin d'éviter que celles-ci soient infectées (ou réinfectées) par le cytomégalovirus (CMV) pendant leur grossesse, il leur est recommandé d'éviter certains gestes qui pourraient les exposer.
Sachant que les jeunes enfants sont particuliérement exposés à une primo-contamination dans les premières années de leur vie, c'est dans les interactions avec eux qu'il faut être prudent, pendant la grossesse. Le HCSP recommande aux futures mamans en contact avec des enfants en bas âge de ne pas entrer en contact avec leur salive ou leurs sécretions. Plus facile à dire qu'à faire !
50 bébés naissent chaque année handicapés à cause du CMV
Concrétement, cela signifie qu'il vaut mieux éviter de goûter le biberon du bébé, ou encore, de se servir de sa cuillère ou de sa fourchette pour goûter ce qu'il mange. De même, il faut éviter les baisers qui pourraient entrer en contact avec la salive ou même les larmes du bébé. Enfin, en cas de contact avec l'urine ou les selles de bébé, il faut se laver soigneusement les mains, et au plus vite.
Les conséquences d'une infection par le CMV d'un enfant à naître sont aujourd'hui connues. Chaque année, une cinquantaine de bébés naissent avec des séquelles graves (surdité, cécité, troubles moteurs ou cognitifs) dont on sait aujourd'hui qu'ils ont été provoqués par le cytomégalovirus. D'après le Haut Conseil, le respect de ces quelques conseils, bien que contraignants, permettrait de diviser par deux le nombre de bébé infectés par le virus dans le ventre de leur mère chaque année. Et donc, de réduire d'autant les séquelles...