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Étiquetage : l'obligation d'indiquer l'origine pas assez respectée

Paolo Garoscio Publié par Paolo Garoscio - le 3 avr. 2017 à 00:00
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La mesure était fortement demandée et attendue de la part des associations de consommateurs et des consommateurs eux-mêmes : elle doit permettre d’améliorer la transparence concernant l’origine des produits présents dans les aliments transformés. Entrée en vigueur le 1er janvier 2017, la nouvelle réglementation sur l’étiquetage ne serait toutefois pas assez respectée.

Quels produits sont soumis à la nouvelle réglementation ?

Comme le rappelle l’UFC Que Choisir, qui tire la sonnette d’alarme concernant le non-respect de cette nouvelle réglementation française, les étiquettes doivent désormais mentionner l’origine de la viande et du lait utilisés dans la transformation des plats industriels. Mais tous les plats préparés ne sont pas concernés, puisque la réglementation prévoit des seuils.

Dès lors qu’un produit contient plus de 8 % de viande et/ou 50 % de lait, la marque a l’obligation de préciser l’origine de ces deux produits, afin que le consommateur qui s’inquiète puisse savoir s’il mange du lait et de la viande français ou d’ailleurs. Une façon d’être plus transparent avec le client, alors que les scandales sanitaires se sont multipliés et qu’une méfiance généralisée s’est installée depuis le scandale Spanghero de la viande de cheval dans les lasagnes.

Des industriels qui ne jouent pas le jeu selon l’UFC

L’association UFC Que Choisir a, alors que la réglementation est en vigueur depuis 3 mois, analysé les étiquettes de certains produits industriels. Une quarantaine de produits frais transformés ont été étudiés et l’association de consommateurs dévoile, lundi 3 avril 2017, que 20 % des produits, soit un sur cinq, ne respecteraient pas la nouvelle réglementation.

Le manque d’information est très critiqué de la part de l’UFC, qui estime que trois mois étaient plus que suffisants pour changer l’étiquetage, surtout que de grandes marques nationales sont concernées. L’UFC a saisi la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) pour qu’elle sanctionne les entreprises en situation d’irrégularité.

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