Actualités | PMA : quand les ovules et le sperme viennent à manquer
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PMA : quand les ovules et le sperme viennent à manquer

Marine Tertrais Publié par Marine Tertrais - le 6 nov. 2017 à 00:00
Une pénurie de dons d'ovocytes et de spermatozoïdes en France.

La procréation médicalement assistée (PMA), accessible pour les couples infertiles, peut nécessiter un don de gamètes. Or, il faut savoir que la demande de spermatozoïdes et d’ovocytes est bien plus importante que l’offre.

L’importance du don de gamètes pour les couples infertiles

Chaque année, 3 500 couples infertiles s’inscrivent sur liste d’attente pour recevoir des dons de gamètes. Ces délais sont souvent très longs : il faut patienter en moyenne 13 mois pour un don de sperme et jusqu'à 24 mois pour un don d’ovocytes. Si les couples doivent attendre si longtemps, c’est qu’on peine à trouver des donneurs. Pour sensibiliser les Français à cette question, l’Agence de la biomédecine a lancé une campagne.

Intitulée « Devenez donneur(se) de bonheur », elle a pour objectif de faire prendre conscience de l’importance du don de gamètes pour les couples infertiles. « En 2015, 540 femmes ont donné des ovocytes ( 8 % par rapport à 2014) et 255 hommes ont donné des spermatozoïdes ( 7 % en un an), permettant ainsi la naissance de 1 227 enfants », explique l’agence. Mais ce n’est pas encore assez.

1 400 dons d’ovocytes et 300 dons de spermatozoïdes nécessaires

Pour répondre à la demande, il faudrait chaque année 1 400 dons d’ovocytes et 300 dons de spermatozoïdes. Si la PMA est ouverte à toutes les femmes, comme le souhaite le guvernement, alors la demande risque d’exploser. Mais qui est prêt à donner ? Selon l’Agence de la biomédecine, dans la majorité des cas, c’est l’empathie pour un proche touché par un problème d’infertilité qui conduit les personnes à vouloir donner leurs gamètes.

Pour donner, il faut être en bonne santé, majeur et âgé de moins de 37 ans pour les femmes et de moins de 45 ans pour les hommes. Nouveauté depuis 2016, il est aussi possible de faire un don de gamètes quand on n’a jamais eu d’enfants. Le donneur est assuré que son don restera anonyme. Du côté des parents, l’agence recommande de ne pas cacher à l’enfant les modalités de sa conception, « c’est beaucoup plus structurant ».

Pour en savoir plus : La PMA sera ouverte à toutes les femmes en 2018