Comment fabriquer de l’encens soi-même ?

Qu’appelle-t-on « encens » ?

Bien sûr, on connait soit l’oliban, résine utilisée dans les églises, soit le bois de santal, que l’on retrouve dans la composition des encens indiens, mais à la base, les encens sont des parties de plantes séchées, puis réduites en poudre.

• Ils peuvent être faits des fleurs, des racines, du bois, des fruits, des résines ; cela varie en fonction de la plante utilisée.
• Réduites en poudre, ces parties de la plante sont utilisées telles quelles, soit en mélange avec d’autres poudres.
• On peut y ajouter des adjuvants naturels ou non, pour les amalgamer en forme de cônes, de bâtons…
• Par contre, les résines peuvent être en l’état.

Quelles sont les origines de l’encens et quelles sont ses utilisations ?

• L’emploi des encens est très ancien : des traces ont été retrouvées, dès la Préhistoire, en Iran, à Egypte… De nombreuses cultures utilisent les encens pour des cérémonies rituelles et religieuses, en pratiquant des fumigations, en Asie, en Amérique, en Afrique… C’est un rite traditionnel universel.
• Les usages sont multiples : lutter contre les insectes (les moustiques), masquer les odeurs, assainir des lieux, célébrer les naissances, les mariages, participer à l’ambiance de lieux par résonance.

Pourquoi une fabrication locale ?

Les substances importées contiennent bien souvent des composés d’origine méconnue, voire douteuse. Comment s’y retrouver parmi les produits proposés sur le marché ?  Comment trouver des substances plus respectueuses de l’environnement et de la santé ? La réponse est dans l’utilisation de plantes locales, comme bases pour fabriquer de l’encens, en évitant une pollution inutile due à l’importation et en connaissant les végétaux utilisés.

Quelles sont les raisons de fabriquer son encens soi-même ?

On doit prendre en compte que toute combustion d’un végétal émet des fumées, pas très bonnes pour la santé. Il faudra, après une fumigation dans une pièce de son habitat,  bien aérer la pièce pour évacuer les fumées.

Le constat avant de se lancer :

• La plupart des produits proposés viennent de destinations lointaines et les composés peuvent être toxiques…surtout ceux qui présentent une forte odeur synthétique.
• Les plantes utilisées sont « exotiques », donc importées et elles ont un impact sur l’environnement, en matière de transport.

Donc, ayons le bon réflexe, en faisant connaissance avec les plantes locales, en les récoltant avec raison et respect des milieux, pour en utiliser les ingrédients nécessaires, pour fabriquer son encens. On pourra s’adresser à des professionnels ou à des cueilleurs, qui peuvent également nous fournir des végétaux de qualité.

Fabriquer son encens avec des aiguilles de pin : mode d'emploi

Un encens maison très simple à réaliser avec des aiguilles de pin séchées, récoltées en dessous de l’arbre…un pin sylvestre, maritime ou noir fera l’affaire.

• Le matériel : des aiguilles de pin séchées brunes, des ciseaux, un moulin à café électrique, une passoire ou un chinois fin, une feuille de papier, un bocal en verre, un pinceau, un porte-encens ou une coupelle en terre cuite
• Le déroulement : Pré-découpez les aiguilles de pin, passez-les au moulin à café plusieurs fois jusqu’à l’obtention d’une poudre fine. Tamisez puis versez-la dans un bocal (à l’aide de la feuille en papier). Prélevez une petite portion de poudre, posez-la sur un support, formez un petit cône et enflammez-la, puis soufflez délicatement pour éteindre la flamme.

Les lavandes ou le genévrier commun conviennent également pour réaliser de l’encens.

Les bienfaits santé de l’encens

• Il apaise et redonne au corps son énergie par son rôle anxiolytique lors des affaiblissements du système immunitaire.
• En olfaction, il permet de lutter contre la fatigue, calme les angoisses, le stress, redonne de la confiance en soi, soigne les bronchites...

Avertissement : Toute combustion (et ses fumées) produit des substances toxiques (benzène, monoxyde de carbone…), donc il faut prendre des précautions quant à l’usage de l’encens :

• 1 bâtonnet ou cône par jour.
• Ne pas associer des encens différents à la fois.
• Aérer, on le répète, la pièce après une fumigation.