Écologie | Partons à la découverte des fourmis
Écologie

Partons à la découverte des fourmis

Pauline Picquette Publié par Pauline Picquette - le 7 juin 2022 à 18:00
fourmis

Les fourmis sont sur Terre depuis plus de 100 millions d’années, les hommes depuis tout au plus 3 millions. Il est vrai qu’elles ne sont pas toujours les bienvenues au printemps dans les jardins et les maisons... mais il faut faire avec, comme on dit ! Essayons d’en savoir plus sur cet insecte social.

Fiche d’identité de la fourmi 

  • La fourmi appartient à la famille des Formicidae (du même groupe que les abeilles et les guêpes).
  • Il existe 14 000 espèces reconnues dont 285 en France, soit moins de 1% des insectes mais dominant par sa biomasse (leur nombre).
  • Elles sont omnivores (miellat, autres insectes sucs de plantes, fruits, graines…) et nécrophages.
  • Elles vivent entre 3 semaines et une année, voire 15 pour une reine.

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A la découverte des mœurs des fourmis

En vérité, les fourmis nous paraissent très exotiques. Pourquoi ? 

  • En premier lieu, les fourmis sont asexuées, pour la plupart. Seule une infime partie de la population se reproduit : les princes et les princesses. Les mâles sont dévorés après l’accouplement et il ne reste qu’une seule reine pour pondre. Informée en permanence des besoins de la cité (la fourmilière), elle fournit exactement la quantité d’individus nécessaires à sa société. Chacun naît donc avec une fonction définie à l’avance. Donc, pas de chômage, pas de misère, pas de propriété, pas de police, pas de hiérarchie et de pouvoir politique…
  • Les fourmis pratiquent l’agriculture : dans la cité, elles cultivent des champignons et elles connaissent l’élevage (elles font paître des troupeaux de pucerons dans les rosiers).
  • Elles fabriquent des outils, telle la navette qui leur permet de coudre des feuilles entre elles.
  • Elles font de la chimie, car elles utilisent des salives antibiotiques pour soigner leurs larves et des acides (formiques) pour attaquer leurs ennemis.
  • En matière d’architecture, les cités de fourmis prévoient l’aménagement de solariums, de greniers, d’une résidence royale, de champignonnières…
  • On a l’impression, quand on les observe, que toutes les fourmis travaillent… Et bien, non ! En gros, 1/3 de la population de la cité se promène, dort et paresse ; un autre tiers vaque à des occupations inutiles et sont gênantes pour les autres et enfin, le dernier 1/3 répare les erreurs des « paresseuses », bâtit et gère la fourmilière. Etonnant ! Mais tout fonctionne à merveille !
  • Les fourmis font la guerre et peuvent s’allier à d’autres espèces pour gagner des batailles. Elles ne sont pas obligées de se battre, mais elles sont tout de même soucieuses de la réussite collective de la cité.
  • Lorsqu’une cité a épuisé ses ressources environnantes, elle se déplace en son entier. Les «  citoyens » migrent et il se crée alors un équilibre entre la fourmilière et la nature : les fourmis ne détruisent rien et elles contribuent à l’aération du sol et à la circulation des pollens.
  • Elles ont colonisé pratiquement tous les biotopes (sauf les pôles)… Elles ont même survécu aux explosions nucléaires du Japon en 1945.

Les fourmis fournissent un exemple d’animal social qui a réussi, en parfaite symbiose avec la planète… Prenons-en de la graine !