Écologie | Pourquoi s’engager pour la cause animale ?
Écologie

Pourquoi s’engager pour la cause animale ?

Pauline Picquette Publié par Pauline Picquette - le 17 oct. 2020 à 16:00
colombe mains

Saviez-que les Français étaient très concernés par la défense des animaux ? 7 Français sur 10 se disent sensibles à la cause animale et sont favorables à des mesures pour le bien-être des animaux. 

Le débat n’est pas que philosophique, la cause animale est aussi la cause de l’humanité... Rompre avec nos relations domestiques (et les autres) avec les animaux, construire un monde meilleur où tous les êtres vivants auront leur place : pourquoi ? Comment ? Voici un petit plaidoyer en faveur de la cause des « bêtes » :

Qu’est-ce que le bien-être animal ? 

Il repose sur 5 principes :

  1. ne pas faire souffrir de faim, de soif ou de malnutrition les animaux,
  2. ne pas les faire souffrir de stress physique ou thermique,
  3. être indemne de douleurs, de blessures et de maladies,
  4. avoir la possibilité de les laisser exprimer des comportements normaux de leur espèce,
  5. être protégé de la peur et de la détresse.

En prenant connaissance de ces principes, voici dix bonnes raisons de s’engager pour la cause animale :

1. Les animaux sont des êtres sensibles

Comme nous, les animaux ont des perceptions, des émotions, des désirs et des besoins. Les personnes, possédant un animal domestique ou de compagnie, le savent depuis longtemps : les animaux ont une volonté propre et participent à notre équilibre. Ils sont « sentients » !

2. Le changement des mentalités fait son chemin

Cependant, soyons réalistes, nous fonctionnons encore, pour la plupart, avec des stéréotypes bien ancrés, de discrimination et d’obsolètes habitudes d’exploitation animale. Automatismes et surtout intérêts économiques donnent le ton à nos comportements… mais engager une réflexion pour le bien-être des animaux amorce le changement.

3. C’est un combat éthique qu’il faut mener

Les animaux souffrent : production de lait, de viande, d’œufs, de fourrure, de cuir, de laine mais aussi expérimentations dans les labos, chasse à courre, distraction dans les cirques et les zoos, corridas, vente d’animaux sauvages par Internet,… La société doit prendre en compte le bien-être animal, qui fait partie aussi des grandes avancées morales de l’humanité. La souffrance animale est bien réelle : 3 millions d’animaux sont tués chaque jour dans les abattoirs...

4. C’est aussi faire des choix impactés

Pourquoi ? Je réduis ou j’arrête de manger de la viande en choisissant l’alimentation végétale ; de facto, je ne cautionne plus l’élevage intensif des animaux, le transport et l’abattage dans des conditions abominables. C’est une question de choix… et il va de même pour le cuir, la fourrure, des alternatives existent.

5. Il est facile d’agir

Dans son assiette, bien sûr, mais également : en signant des pétitions, en sollicitant les élus, en rejoignant une asso, en participant à des débats,… Les façons d’agir sont nombreuses, le plus difficile est de les sélectionner pour le plus d’efficacité.

6. Défendre la cause animale enrichit l’esprit critique

Rencontrer, échanger, lectures avec adversaires ou partisans de l’antispécisme vous permettront d’affiner votre critique en matière d’argumentation : il est important de pouvoir développer vos propos en connaissance de cause et enclencher chez les autres un début de réflexion.

7. Vous rejoignez une communauté

Par le biais d’évènements (conférences, manifestations, dédicaces,...), on croise des militants convaincus, motivés qui enrichiront votre vie sociale.

8. Vous agissez sur l’environnement

Il faut savoir que :

  • l’élevage produit 14 % des gaz à effet de serre dans le monde,
  • l’élevage est un grand consommateur d’eau,
  • il produit des pluies acides et pollue les eaux,
  • il est une des causes majeures de la déforestation des forêts tropicales.

Sans oublier la pêche intensive qui fait de nos océans des déserts aquatiques sans poissons !

9. Vous êtes altruiste

Certainement, le vrai problème de l’alimentation mondiale : en effet, 36 % du volume des céréales (principalement le soja) est destinée aux animaux d’élevage au détriment des populations confrontées à la faim (comme le Brésil, ou encore l'Afrique).

800 millions d’êtres humains souffrent de sous-alimentation, beaucoup à cause des surfaces destinées à nourrir les animaux, dont la viande est destinée aux pays « riches »... En ne mangeant que peu ou pas de viande, on contribue à sauver des vies.

10. Vous devenez acteur(trice) d’un monde meilleur

Les croyances et les idées reçues pour les « bêtes » sont bien ancrées dans nos « têtes » et nourrissent notre indifférence. Agir pour les animaux reste pour la majorité des Français une préoccupation « mineure », surtout en ces temps difficiles. Néanmoins, le mouvement est en route pour le bien-être de tous, animaux et humains.

Pour aller plus loin sur le sujet...

Quelques livres :

  • Sur la piste animale (Actes Sud) de Baptiste Morizot
  • Dans la peau d’une bête de Charles Foster
  • Animalité (Atlante 2018) d’Audrey Jougla
  • Contre l’exploitation animale de Valéry Groux
  • Animaux homos de Fleur Daugey
  • Manifeste Animaliste-Politiser la cause animale (Alma 2017) de Corinne Pelluchon

Les associations à connaître :

  • AFAAD, 
  • Alliance Anticorrida, 
  • Antidote Europe, 
  • ASPAS, 
  • Fondation 30 Millions d’Amis, 
  • Greenpeace, 
  • L214 Ethique et animaux, 
  • LPO et bien d’autres encore.

Le lexique : 

  • Végan : personne qui exclut de son alimentation tout produit d’origine animale ;
  • Végétarien : personne qui ne mange pas de viande, ni de poisson ;
  • Végétalien : personne qui ne mange que des produits d’origine végétale ;
  • Le spécisme : théorie qui affirme la hiérarchie entre les espèces et la supériorité de l’être humain sur les animaux ;
  • La sentience : capacité à ressentir, à éprouver des choses de manière subjectives et à en faire l’expérience.

Rappel : La maltraitance animale est punie par la loi. L’abandon d’un animal domestique est assimilable à un acte de cruauté et passible de 2 ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende. (Service-public.fr - Section 'Animaux de compagnie).