Santé / Bien-être | Allergies saisonnières : quels gestes adopter ?
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Allergies saisonnières : quels gestes adopter ?

Pauline Picquette Publié par Pauline Picquette - le 29 avr. 2023 à 18:00
allergie saisonnière

Les températures grimpent, les fleurs éclosent, le soleil brille, c’est le printemps et ses petits tracas. Pendant une bonne partie de l’année, en suivant les floraisons des plantes, les allergies pointent le bout de leur nez (c’est le cas de le dire) et chatouillent « notre appendice nasal ». C’est le pollen dans l’air (en se logeant dans les poumons) qui génère une période désagréable pour de nombreux Français(ses).

Qu’appelle-t-on une allergie saisonnière ?

C’est une hypersensibilité de l’organisme au contact de certaines substances présentes dans l’environnement, appelées « allergènes ». Les allergies sont en principe inoffensives ; ces allergènes peuvent se trouver dans l’air,  dans l’alimentation ou dans des médicaments.

Les allergies saisonnières apparaissent au printemps et peuvent se poursuivre pendant tout l’été, voire jusqu’en octobre, en fonction de la floraison des plantes.

Quels en sont les symptômes ?

L’allergie saisonnière est d’abord respiratoire ; l’exposition aux pollens* provoque différentes réactions :

  • Une rhinite allergique : elle se manifeste par des picotements et des démangeaisons du nez, de la gorge et des oreilles, des éternuements, un écoulement nasal et abondant.
  • Une conjonctivite : les yeux larmoyants qui rougissent et piquent, voire des maux de tête.
  • Une toux, des difficultés respiratoires, une trachéite, voire une crise d’asthme.

Ses effets néfastes affectent la qualité de vie de la personne allergique : fatigue, irritation, troubles du sommeil…

Comment fonctionne une allergie ?

Tout est affaire de « système immunitaire », qui est le spécialiste du traçage des corps étrangers. L’allergie est causée par un dérèglement du système immunitaire, qui ne tolère pas des substances à priori inoffensives. Une première exposition du corps à l’allergène, le pollen, en l’occurrence, entraîne la production d’anticorps IgE (immunoglobulines de type E). Ces derniers se fixent sur des cellules immunitaires nombreuses dans les poumons, la peau et le tube digestif, ceci explique cela. Lors des prochaines rencontres avec le pollen, l’allergène entraîne la libération des molécules, telles que l’histamine, qui induit des symptômes.

Quels sont les traitements à mettre en œuvre ?

Le premier geste est le nettoyage régulier des sinus à l’aide de sérum physiologique. La prise de médicaments peut être utile, sur les conseils du médecin.

Et la désensibilisation ? Son objectif est de stimuler le système immunitaire et de rendre le patient tolérant à l’allergène. Elle consiste à prendre régulièrement des extraits d’allergènes à doses progressives, pendant une période prolongée (3 à 5 ans). Comment ? Par injection sous-cutanée, par prise sublinguale, par des comprimés…

Quels sont les bons gestes à adopter pour soulager les allergies ?

Des mesures simples pour éviter le contact avec le pollen :

  • Chez soi : se rincer les cheveux, ouvrir les fenêtres, éviter l’exposition aux substances irritantes…
  • Dehors : éviter les activités extérieures favorisant le contact avec les pollens (tonte, sport…), ne pas sécher le linge à l’extérieur, porter un masque et des lunettes, jardiner en début de journée…

Les saisons de floraison (en fonction des types de plantes)

  • De mars à juin : pollens des arbres et arbustes (chêne, bouleau, cyprès…)
  • De mai à octobre : pollens des graminées (fion, pâturin…)
  • De juillet à octobre : pollens des herbes (armoise, plantain…)

Quelques chiffres ? L’allergie au pollen concerne environ 30 % des adultes et 20 % des enfants de plus de 9 ans.