Santé / Bien-être | Le principe de la vaccination : de quoi parle-t-on ?
Santé / Bien-être

Le principe de la vaccination : de quoi parle-t-on ?

Pauline Picquette Publié par Pauline Picquette - le 14 déc. 2021 à 19:00
femme vaccin

La vaccination divise, il y a les « pour » et les « contre ». Chacun est juge de son attitude vis-à-vis des vaccins, elle n’est pas obligatoire et chacun décide selon son libre-arbitre. Origine, principe et enjeux, il est important de savoir de quoi on parle, même si le sujet fait polémique. 

Qu’est-ce que la vaccination ?

C’est un médicament (une préparation biologique) préventif contre les maladies infectieuses. Son principe est d’inoculer à une personne en bonne santé une bactérie ou un virus rendu inoffensif ou simplement un fragment de celui-ci (les ARN messagers), pour que l’organisme apprenne à le reconnaître et à développer des défenses immunitaires. Par conséquence, notre organisme va produire des anticorps et en cas d’exposition, il saura le combattre facilement (il l’a gardé en mémoire). 

Parfois, il faut l’aider un peu à ne pas oublier le microbe : c’est le but des « rappels » de vaccins.

Au moment de sa fabrication, le virus a été souvent inactivé (la poliomyélite) ou fragmenté et purifié (coqueluche, oreillons, varicelle…). Si beaucoup de maladies ont disparu, c’est qu’aujourd’hui, les populations sont bien vaccinées…mais attention, dès que la vigilance est en baisse, les maladies épidémiques réapparaissent : la coqueluche en 1974 en Grande-Bretagne, la diphtérie dans les années 90 en Union Soviétique, la rubéole dans l’Ontario en 2005…

Les méthodes d’administration 

Les méthodes d’administration des vaccins sont multiples en fonction du traitement : 

  • par injection avec une seringue et une aiguille (la plus commune), 
  • la jet-injection (sans aiguille), 
  • l’implant, 
  • les vaccins intradermiques, 
  • les micro-aiguilles, 
  • les patchs, 
  • et les sprays (via les muqueuses).

La vaccination : une longue histoire

Son histoire est une aventure sans précédent pour l’humanité ; on peut la résumer en quelques grandes étapes : 

  1. Jusqu’au 17ème siècle, on savait que les personnes atteintes une première fois de certaines maladies infectieuses résistaient à une seconde infection, mais on ne savait pas l’expliquer.
  2. Au 18ème siècle, la variole (ou petite vérole) refait surface et cause de brutales épidémies. En fin de siècle, un médecin de campagne anglais, Edward Jenner, découvre que la « vaccine » (maladie bénigne des vaches) ressemble à la variole, et que les fermières qui s’occupent des animaux ne sont pas infectées par la maladie. Il va contaminer une personne avec la vaccine et va l’injecter avec le virus de la variole. Le « cobaye » ne développe pas la maladie : la vaccination (de vaccine) est née... et alors de grandes campagnes de vaccination vont se mettre en place en Europe.
  3. A la fin du 19ème siècle, Louis Pasteur crée le premier vaccin atténué : après des recherches sur les maladies contagieuses sur les animaux, il oriente ses essais sur la vaccination humaine et en 1885, il met au point le premier vaccin humain à virus atténué, contre la rage.
  4. En Allemagne, de 1880 à 1930, les scientifiques (autour de R.Koch) découvrent les « anticorps » et se lancent dans la fabrication de vaccins contenant des anatoxines (contre la typhoïde, le tétanos…).
  5. Suivent dans les années 1930 à 1960, les vaccins issus de techniques de culture cellulaire en milieu synthétique (fièvre jaune, grippe…) sous l’impulsion de J.Salk.
  6. Après les années 60, les vaccins modernes s’appuient sur la technologie de l’ADN (les antigènes) et les chercheurs mettent au point les vaccins issus de la biotechnologie et du génie génétique (hépatite B, méningites...).

L’avenir est prometteur, les nouvelles découvertes permettront d’intervenir dans la prévention d’autres maladies : cancers, allergies, maladies auto-immunes…