10 ponts qui valent le détour en France
L’Hexagone compte des centaines de ponts, de viaducs remarquables... Du Moyen-Age au 21ème siècle, ils ont été édifiés en bois (et ont disparu), en pierre, en métal, en béton sur des sites exceptionnels, le plus souvent. Des styles, des époques différentes, mais toujours le même objectif : construire des « passerelles » entre les villages, villes et terroirs français pour relier les hommes. Partons à la découverte de 10 ponts - ou viaducs en pierre (ou en maçonnerie) - qui ont traversé le temps !
1. Le pont Valentré à Cahors dans le Lot
Le plus célèbre et l’un des plus emblématiques ! Construit aux temps de la Guerre de Cent Ans (à partir de 1308), c’est un exemple les plus complets de l’architecture militaire défensive de l’époque médiévale. Symbole de la ville du Quercy, le pont a une fière allure avec ses 6 arches gothiques et ses 3 tours carrées : il surplombe le Lot de 40 mètres pour une longueur de 138 mètres.
2. Le pont du Gard à Vers dans le Gard
Construit au 1er siècle après JC, le pont (sur le Gardon), était la pièce principale d’un aqueduc, long de 50 kilomètres, reliant Uzès à Rémoulins (et Nîmes). Le pont-aqueduc (275 mètres de long et 49 mètres de haut) est l’un des vestiges romains les plus connus et visités d’Occitanie (1,5 millions de visiteurs).
3. Le Pont-Vieux d’Albi dans le Tarn
Bâti en 1035 en pierres, le pont (long de 151 mètres) « se moque » des siècles. Il remplit toujours son rôle de trait d’union pour la circulation intra-urbaine. Depuis 1820, les travaux d’élargissement de la chaussée furent réalisés avec de la brique rouge (glaise de la région), ce qui lui donne cette originalité bicolore. Autre détail : le pont portait, jusque 1770, des maisons d’artisans de chaque côté !
4. Le pont Vieux d’Orthez dans les Pyrénées-Atlantiques
Ce vieil édifice fortifié du 13ème siècle est le plus ancien monument de la cité : il relie les 2 rives de la ville et surplombe le gave de Pau. Des 2 tours qui dominaient le pont routier (46 mètres de long), il n’en reste qu’une, centrale et crènelée.
5. Le pont Napoléon à Luz-Saint-Sauveur dans les Hautes-Pyrénées
Si vous êtes sujet au vertige, passez votre chemin ! Il franchit le gave de Gavernie du haut de ses 63 mètres… et c’est Napoléon III, qui le fit construire de 1859 à 1863 pour désenclaver la vallée. Ici, on prend de la hauteur !
6. Le pont du Diable à Olargues dans l’Hérault
Point de diablerie, mais un ouvrage de style roman, harmonieux, qui s’intègre dans un site sauvage ! Situé dans une vallée escarpée, le pont routier surplombe le Jaur. En France, nombreux sont les ponts du diable : tradition d’un pacte passé avec le Malin… plutôt difficulté de les construire dans des lieux impossibles !
7. Le pont Saint-Bénezet à Avignon dans le Vaucluse
Construit au 11ème siècle, le célèbre pont (120 mètres restant) est une véritable prouesse technique pour l’époque, notamment pour sa longueur (à l’origine, 900 mètres) : c’était le seul pont édifié sur le Rhône entre Lyon et la mer. Plusieurs fois détruit par les crues du fleuve, il a été abandonné au 17ème siècle et il n’en reste qu’une partie (18 arches sont manquantes).
8. Le Pont-Vieux d’Espalion dans l’Aveyron
La petite ville d’Espalion, sur le Chemin de Saint-Jacques, toute proche de l’Aubrac et de la rudesse de la montagne voisine, possède un ancien pont roman composé de 4 arches de grès rouge. On s’y promène à pied avec plaisir pour prendre du recul et admirer les originales maisons étroites qui bordent le Lot.
9. Le Vieux Pont à Béziers dans l’Hérault
Le pont (de 240 mètres de longueur) enjambe l’Orb… Datant du 12ème siècle, cet ouvrage d’art est ponctué d’arches de tailles différentes très caractéristiques : on peut apercevoir des petites ouvertures supplémentaires sur le tablier du pont permettant l’écoulement des eaux en cas de crue.
10. Le viaduc de Morlaix dans le Finistère
En plein cœur de Morlaix, le « grandissime » viaduc (long de 292 mètres et haut de 62 mètres), en maçonnerie, domine la ville et offre un point de vue exceptionnel ; pour profiter du panorama, il faut prendre place à bord du « Paris-Rennes-Brest » qui emprunte le pont à petite vitesse avant d’arriver à la gare. Pourquoi ce site ? Les habitants de la ville demandèrent à Napoléon III de construire l’ouvrage en centre-ville (de 1861 à 1863).