Le Cirque Bormann Moreno s'installe dans Paris, la polémique est relancée
Alors que le Cirque Bormann Moreno a annoncé vouloir quitter son emplacement à la Porte d’Aubervilliers pour s’installer dans le 15ème arrondissement de Paris, les défenseurs d'animaux crient au scandale.
À la quasi-unanimité, le Conseil de Paris dit « oui » au Cirque Bormann Moreno
Le Conseil de Paris vient de voter une délibération autorisant le Cirque Bormann Moreno à s’installer dans le Square Carlo-Sarrabezolles, dans le 15ème arrondissement. Si la majorité des élus n’y ont pas vu d’inconvénient, le Groupe écologiste de Paris a voté contre. Ses membres ne s’opposent pas au cirque en principe, en revanche ils sont remontés contre l’utilisation d’animaux dans les spectacles, une utilisation que le Cirque Bormann Moreno assume. Mais surtout, les Verts estiment cette décision précipitée, alors même qu’une réflexion au sein d’une « mission animaux » est en cours au niveau national. Cette dernière devrait rendre ses conclusions à l’automne 2017.
« Le Conseil de Paris n'a pas pris la mesure de la situation. À nous de leur expliquer ce que vivent les animaux dans les cirques ! », peut-on lire sur la page Facebook du Groupe écologiste de Paris.
57 communes françaises ont déjà interdit l’activité de cirques avec animaux
Alors qu'aucune loi n'interdit à ce jour la détention d'animaux sauvages et leur utilisation dans les cirques, du moment que cette pratique satisfait à certaines règles, l'opinion publique se rend progressivement compte de la souffrance à laquelle réduisent les dresseurs leurs animaux. Les conseils municipaux restent aujourd’hui la seule instance à même d’interdire les cirques avec animaux sur leur territoire. Selon l’association Code animal, au 18 Mai 2017, 57 communes françaises, dont Chartres, Hénin-Beaumont, Tourcoing, Ajaccio et La Ciotat, ont pris des arrêtés interdisant l’installation de ces établissements.
L’association rappelle que face à la restriction imposée de leurs comportements naturels (alimentaire, social, sexuel, locomoteur...), les animaux développent des comportements atypiques, preuve, selon les vétérinaires, d'un mal-être, voire d'une souffrance chronique.