Manger des produits laitiers serait bon pour le coeur
Une étude scientifique a permis de conclure que les lipides de certains produits laitiers permettent de réduire les risques de maladies auprès de personnes conernées.
Certains lipides présents dans les produits laitiers sont bons pour le coeur
Manger du fromage et autres yaourts, on le sait, c'est bon pour les os. Mais pas seulement ! En effet, selon une étude publiée par un groupe de chercheurs français, piloté par l'Inra (Institut national de la recherche agronomique), certains lipides présents dans les produits laitiers pourrait ainsi réduire le risque de maladies cardiovasculaires, chez les personnes concernées.
Que sont ces « lipides polaires » ? Ils sont notamment présents dans la crème et le beurre (ou lait de baratte), dans lesquels ils stabilisent les gouttelettes de matière grasse et influent donc sur leur texture. L'Inserm évoque aussi dans un communiqué leur « rôle physiologique crucial », dans la mesure où « ils sont des constituants essentiels des membranes cellulaires ».
Utiliser les lipides polaires pour remplacer la lécithine de soja
Pour parvenir à ces conclusions, les scientifiques ont suivi des volontaires, présentant des risques cardiovasculaires et plus spécifiquement 58 femmes ménopausées et en surpoids, pendant quatre semaines. Les chercheurs ont fait consommer aux participantes des fromages à tartiner, plus ou moins enrichis en lipides polaires laitiers, en plus de leur alimentation habituelle et ce au quotidien. Au terme des quatre semaines, la consommation de produits riches en lipides polaires a permis de réduire significativement les taux de cholestérol LDL, ainsi que le risque de maladies cardiovasculaires.
Les chercheurs concluent : « Les données actuelles montrent pour la première fois chez l’homme que les lipides polaires peuvent améliorer la santé cardiométabolique, en diminuant plusieurs marqueurs lipidiques cardiovasculaires ; notamment en réduisant l’absorption intestinale du cholestérol par le biais d’interactions spécifiques dans l’intestin, sans perturber le principal phyla bactérien du microbiote ». Ils estiment que ces résultats pourraient permettre d’élaborer de nouvelles stratégies nutritionnelles, pour les personnes à risque face aux maladies cardiovasculaires. Ils espèrent même contribuer à « diversifier les ingrédients utilisés par l’industrie agroalimentaire », en utilisant, par exemple, les lipides polaires pour remplacer la lécithine de soja.
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