Actualités | Nicolas Hulot : ces dossiers sur lesquels il a dû faire des concessions
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Nicolas Hulot : ces dossiers sur lesquels il a dû faire des concessions

Marine Tertrais Publié par Marine Tertrais - le 9 nov. 2017 à 00:00
Le glyphosate, un produit que l'on trouve dans le Roundup de Monsanto.

Le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, doit faire face à de nombreux défis depuis qu’il travaille au sein du gouvernement. Certains l’accusent de faiblesse, lui plaide « le réalisme ».

Le délicat sujet du nucléaire

Les grands idéaux écolos sont-ils applicables au réel ? Depuis qu’il est ministre, Nicolas Hulot doit se prononcer sur de nombreux sujets sensibles et ses positions font grincer des dents ses anciens camarades écologistes. Mardi 7 novembre, par exemple, il expliquait que le passage de 75 % à 50 % de la part du nucléaire dans la production d'électricité - un objectif inscrit dans la loi de transition énergétique de 2015 - serait reporté à 2025.

Une annonce qui a provoqué la colère des écologistes, qui n’ont pas hésité à pointer du doigt son manque de courage politique. Mais Nicolas Hulot s’est défendu, sur RMC, en expliquant que l’important n’était pas tant d’avoir « des objectifs ambitieux » que « de regarder la faisabilité, de planifier les choses et pas seulement de se fixer des totems dont on fait semblant de découvrir un beau matin qu'ils ne sont pas atteignables ».

L’Écologie à l’épreuve du réel

Mais le sujet du nucléaire n’est pas le seul à générer des crispations. On apprenait récemment que le projet de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne (Ceta) était entré en vigueur de manière provisoire le 21 septembre dernier. Or, un comité d’experts missionnés par le gouvernement avait mis en lumière que ce traité était « climato-incompatible ». Et Nicolas Hulot ne semble pas en première ligne pour le dénoncer.

Enfin, sur la question du glyphosate, un produit que l’on trouve dans le Roundup de Monsanto et qui est classé comme « cancérigène probable » par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), Nicolas Hulot a fait part de son opposition au renouvellement de la licence du glyphosate au sein de l’Union européenne, mais il semble avoir mis de l’eau dans son vin : « Derrière, il y a aussi les agriculteurs, dont on ne peut pas ignorer la difficulté et la détresse », a-t-il avancé. Pas sûr que cela plaise à ses anciens amis. 

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