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Une molécule qui agit comme si on faisait du sport

Paolo Garoscio Publié par Paolo Garoscio - le 4 mai 2017 à 00:00
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L’obésité est un véritable problème de santé publique dans le monde entier : elle est liée au style de vie moderne, plus sédentaire et rempli d’aliments gras et sucrés. Il y a de plus en plus d’obèses dans le monde et les risques pour la santé ne sont plus à prouver : diabète, maladies cardiovasculaires… Une hygiène de vie plus saine faite d’une alimentation équilibrée et de sport peut aider, mais les chercheurs tentent de trouver d’autres solutions.

La molécule GW1516 efficace sur les souris

Pour une fois, il ne s’agit pas d’un traitement expérimental mais d’une molécule déjà développée par les laboratoires pharmaceutiques dont il est question. La molécule GW1516 a été mise au point par les laboratoires GlaxoSmithKline (GSK) et Ligand Phamaceuticals dans les années 1990. Les chercheurs ont découvert qu’elle a des vertus encore aujourd’hui méconnues.

Dans une étude, publiée mardi 2 mai 2017 dans la revue Cell Metabolism, les chercheurs de l’institut Salk de San Diego en Californie ont découvert que les souris réagissent extrêmement bien à cette molécule. Elle leur aurait permis d’améliorer leur endurance et de brûler la graisse de l’organisme plus rapidement. Au contraire, le sucre serait brûlé plus lentement.

Moins de prise de poids et des bienfaits sur la glycémie

Les chercheurs, qui ont réussi à faire courir une souris pendant 270 minutes sur une roue avant qu’elle ne soit épuisée, ont également repéré un meilleur contrôle de la prise de poids des animaux et une meilleure gestion de la glycémie, soit le taux de sucres dans le sang. De quoi, peut-être, donner lieu à des traitements contre l’obésité et pour les diabétiques, notamment les diabétiques de type 2, soit ceux qui ont un diabète qui n’est pas auto-immune.

La molécule GW1516 est toutefois interdite par l’Agence mondiale antidopage : elle a été utilisée par des athlètes pour se doper lors des Jeux Olympiques de Pékin en 2008. Mais ses vertus semblent pouvoir donner lieu à de nouveaux traitements.

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